Sous une pluie d’étoiles, de Laura Wood

Angleterre, années 1930. Béatrice, jeune fille d’une famille noble sur le déclin, se passionne pour le monde qui l’entoure et n’hésite pas à se retrouver au milieu d’une mare, pleine de boue, pour attraper dans son bocal un beau spécimen de « Lampyris noctiluca »… Mais son intérêt pour la science n’est pas du goût de ses parents, surtout lorsque, lors d’un dîner mondain, en présence du pasteur et de celui que ses parents lui destinent pour époux, elle discourt sur la fécondité et les moeurs nuptiales des vers luisants… Ses parents souhaitent la marier à un riche aristocrate afin de sauver leur domaine, mais Béa, elle, ne rêve que de liberté et d’émancipation, et son désir le plus cher est d’aller à l’université et, pourquoi pas, devenir médecin… Pour apaiser les tensions, il est décidé que la jeune fille irait passer son été chez son oncle en Italie, auprès de sa jeune cousine… Ce séjour auprès de cet oncle sévère et un peu sinistre devrait la ramener sur le droit chemin ! Ce qu’ils ne savent pas, c’est que depuis le remariage de cet oncle, c’est un monde d’artistes et un milieu bohême qui fréquentent la maison… Tout un univers inconnu s’ouvre alors à Béatrice, autorisée même à porter des pantalons ! L’amour en les traits de l’artiste Ben (Benedict) fera également une entrée littéralement fracassante dans sa vie. Art, sciences, amour, histoire de la montée du nazisme, féminisme, voyage, s’entremêlent dans cette romance un brin shakespearienne ! Des extraits de la pièce Much ado about nothing ( Beaucoup de bruit pour rien) ponctuent d’ailleurs le texte dont les personnages principaux portent les mêmes noms. Reste à relire Shakespeare et/ou en revoir une adaptation cinématographique, par exemple celle de Kenneth Brannagh, datant de 1993 !

Ce roman a obtenu le Prix des lecteurs PKJ 2023.

Cogito, de Victor Dixen

Roxane Le Gall, appelée Rox, a 18 ans. Elle vit dans un monde où les robots sont partout mais Roxane déteste les IA et leur plus grand créateur au monde: Damien Prinz qui possède l’entreprise Noosynth. C’est ainsi depuis que ses parents ont été remplacés dans leur entreprise par des robots et qu’ils sont devenus agents auxiliaires au service des machines. Depuis la mort de sa mère sur son lieu de travail et en compagnie d’une IA de Noosynth, Rox est délinquante et forme un groupe avec d’autres filles: Les Clébardes. Cette année, Rox doit passer son BAC ( son Brevet d’Accès aux Corporations) si elle veut avoir un avenir loin de la misère de sa banlieue, Le Bois-Joli. Lorsqu’elle apprend qu’elle est boursière chez Noosynth et qu’elle peut participer à un stage Sciences Infuse, elle ne sait pas quoi faire. Ce stage lui permettrait d’acquérir tout le programme scolaire grâce à une programmation neuronale qui la reliera à une IA, donc elle pourrait passer son BAC sans problème. En même temps, elle devrait mentir à son père et à ses amies pour se rendre chez l’homme qu’elle estime responsable de la mort de sa mère. Pourtant, elle se décide très rapidement; elle ne veut pas finir délinquante comme ses amies ou alcoolique comme son père. Elle va donc participer à ce stage avec une trentaine d’autres stagiaires. Est-ce qu’accepter était vraiment une bonne idée? Cette nouvelle science capable de faire des miracles est-elle vraiment fiable? Quels secrets cachent les Iles Fortunées, où son stage a lieu ?

Un don du ciel…
… ou un pacte avec le diable?

L’ULTIME FRONTIÈRE SERA NOTRE CERVEAU

J’ai beaucoup aimé cette histoire, comme tous les livres de Victor Dixen que j’ai déjà lu. C’est un livre de dystopie qui a reçu de nombreux prix, amplement mérités selon moi.

Le suspense du livre donne envie de le lire jusqu’au bout, on peut facilement s’imaginer à la place de la multitude de personnages. Au nombre de 30, ils ont toutes les personnalités possibles et vivent dans un monde envahi par la technologie alors que le nôtre l’est de plus en plus. Ce livre a en outre une magnifique couverture qui correspond parfaitement à l’histoire.

Si vous aimez Victor Dixen et la science-fiction, ce livre est fait pour vous !

Si vous souhaitez en découvrir plus sur Victor Dixen, voici le lien de son site officiel : http://victordixen.com/ , on peut y trouver toute son actualité et vous pourrez y retrouver tout l’univers de Cogito mais également tout sur ses autres ouvrages.

Victor Dixen sera d’ailleurs au Salon du Livre de Montreuil, où nous nous rendrons vendredi 02 décembre, en espérant grandement l’y rencontrer !!!

Et vous retrouverez la suite de nos aventures dans un prochain article, après notre visite du Salon !

Au bonheur des larmes, Marie-Aude Murail

Cet été, Émilien a décidé d’être moniteur dans une colonie de vacances. Étonnant pour quelqu’un qui a toujours refusé d’y aller étant enfant. A priori rien de bien compliqué. Il suffit d’avoir un peu d’autorité, un peu d’organisation et ne pas détester les enfants. C’est un job facile. A priori. Lors de la réunion de préparation, avant le départ, Émilien réalise que parmi les animateurs il est le seul à ne pas avoir de projet psychopédagogique. Les autres monos ont tous un domaine de prédilection, du secourisme à l’expression corporelle. À vrai dire, il n’y avait pas pensé avant. Et puis une fois sur place, il y a des enfants qui l’agacent, des traits de caractère qui l’exaspèrent : pas si facile à gérer ! Mais le pire, c’est quand ses collègues le critiquent sur sa conception de l’autonomie, et que les tensions montent. Émilien pourra-t-il aller jusqu’au bout de cette colonie de vacances qui se révèle être, peu à peu, une véritable épreuve ?

Le 4ème opus d’une série de sept romans, dont Émilien est le héros.

On a plaisir à retrouver l’écriture fluide de Marie-Aude Murail qui se met dans la peau du jeune Émilien. On écoute ses réflexions qui sonnent juste sur les difficultés de la vie en communauté, et la notion de trouver sa place au sein du groupe. Une colonie de vacances qui souligne la dualité entre le monde de l’enfance et le monde des adultes. Le passage de l’un à l’autre, pour Émilien, comme un rite initiatique qui le fait grandir.
Un récit empreint d’humour, une écriture rythmée, des thèmes qui parlent à l’adolescent… Il ne fait aucun doute que ce sera pour le jeune lecteur un agréable moment de lecture !

Nos éclats de miroir, de Florence Hinckel

Les dévoreurs de livres d’Arsène, les chroniques des élèves du comité de lecture du blog

Cléo est une adolescente de 15 ans, passionnée d’Anne Frank*.
Elle tient un journal intime dans lequel elle s’adresse à Anne en prenant la place de Kitty, mystérieuse personne à qui Anne adressait ses lettres. Dans ce journal, Cléo va nous parler de problèmes familiaux, d’amitié, d’amour…
Si l’auteur a choisi une héroïne passionnée par Anne Frank, c’est qu’Anne a écrit sa dernière lettre à 15 ans un mois et vingt jours et que l’écrivaine, Florence Hinckel, tenait un journal intime qu’elle a arrêté exactement au même âge -à un jour près  ! Elle s’est dit que ça devait être une coïncidence donc elle a choisi d’introduire Anne Frank à son histoire.
J’ai adoré ce roman plein d’émotions que j’ai lu d’une traite ! On y a aussi un rappel sur la vie d’Anne Frank ce qui donne un côté  »éducatif » sans être ennuyeux. De plus, je trouve original l’idée de s’adresser à elle. Dans ce roman, on peut suivre le personnage et le voir évoluer au fil du temps.

➡️ Selon moi, ce roman serait plutôt pour les élèves de 3ème parce qu’ils savent qui est Anne Frank puisque c’est au programme et qu’elle est souvent présente dans l’histoire…

*Anne Frank est une jeune fille qui a vécu pendant la seconde guerre mondiale en Allemagne et qui est connue pour avoir tenu un journal intime. Étant juive, elle a dû se cacher mais a été découverte et emmenée dans un camp de concentration à Bergen-Belsen. Elle y est morte en 1945 à cause de la maladie du typhus.
Alicia 2nde – ex-membre des dévoreurs de livres d’Arsène

 

Mon papa pirate, de Davide Cali

 

Moussaillons, embarquez à bord de l’Espoir !

Lorsque son papa revient à la maison, en Italie, une fois par an pour l’été, il raconte à son fils ses histoires de pirate. La mer, les trésors volés, les hommes d’équipage aux noms d’aventuriers : le Tatoué, le Barbu, Riquiqui, Bourrasque, etc. Pourtant, l’année de ses neuf ans, le papa n’est pas revenu et la maman a reçu un mystérieux télégramme. Ils devaient rejoindre le papa… en train… vers une destination qui ne voit pas la mer… Que lui est-il arrivé ? Est-il toujours vivant ? La réalité se révèlera pourtant différente de ce qu’imaginait le garçon.

Un album émouvant aux illustrations soignées aux couleurs chaudes qui rassurent. Le personnage du père est touchant, qui, pour protéger son fils de la réalité de sa vie, invente un univers extraordinaire fait d’aventures et de dangers. Et pourtant, c’est dans sa réalité qu’il puise toute son imagination en l’arrangeant simplement à sa façon pour transmettre à son fils un message d’espoir, de tendresse, d’amour et de courage.

Un très beau texte sur la transmission et l’amour filial dont il n’est pas possible de révéler le vrai sujet sans perdre un peu de poésie.

A lire sans hésitation !

 

Quatre filles et un jean, de Ann Brashares

C’est l’histoire d’un pantalon….

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Quatre filles et un jean met en scène quatre adolescentes inséparables, nées le même mois, différentes mais tellement complémentaires. Il y a Lena la belle, Carmen la butée, Tibby la rebelle et Bridget la sportive. Mais cette année, c’est le drame, pour la première fois, elles vont passer l’été chacune de leur côté. La veille de leur séparation, alors qu’elles sont ensemble pour une dernière soirée, Tibby sort un jean de son placard et le donne à Carmen. Cette dernière demande à ses amies de l’essayer. Bien que leur morphologie soit différente, toutes les adolescentes enfilent ce jean avec aisance. Qu’elle soit enrobée, fine, ronde, petite ou grande, chacune d’elles porte avec élégance et sans difficulté ce pantalon. Elles décident alors de signer un pacte autour de ce jean : elles se promettent de rester ensemble quoiqu’il arrive, le jean sera leur propriété commune, partout où elles iront, il les accompagnera et sera le symbole de leur amitié. Ainsi naît le pacte du jean.

Par conséquent, puisqu’elles seront séparées tout un été, chaque fille gardera le jean une semaine puis l’enverra à l’une qui l’enverra à l’autre. Ce jean qui semble magique sera le lien affectif et physique qui leur permettra de surmonter cette séparation. Il sera là pour les soutenir, il emmènera avec lui un peu de chacune d’elles. Les quatre adolescentes vont alors vivre de leur côté, un été, qui va se révéler éprouvant pour certaines, plein de rencontres pour d’autres. Elles s’échangent des lettres, mais ce n’est pas assez.

A la fin de la saison, les quatre filles se retrouvent et inscrivent sur le tissu bleu ce qui leur est arrivé, en quelques mots ou sous forme de dessins. Le jean est le seul témoin de leurs aventures. Chacune va se livrer, va partager des émotions que seules des vraies amies vont comprendre. Elles auront toute une année pour en parler avant que l’été ne revienne et que le jean ressorte du placard pour une nouvelle histoire….

Quatre filles et un jean est un bon roman qu’apprécieront les adolescentes. Ce n’est pas un roman à l’eau de rose, c’est un roman profond dans lequel l’auteur traite de sujets forts tels que le divorce, la mort, l’amour, l’amitié, le temps qui passe, la vie tout simplement. Un sujet original puisque un jean devient le centre d’un récit. Les personnages sont attachants, et, forts de leurs expériences, ils grandissent. Leur amitié reste intacte, se renforce et cela n’est-il pas le plus important. Peu importe ce que l’on est, comment on est, avoir des amis c’est sacré, savoir leur rester fidèle est important….

Les trois autres volumes qui closent la série sont également disponibles au CDI !

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Présentation de l’éditeur :

Tome 2 : Les vacances approchent. Carmen, Tibby, Bridget et Lena s’apprêtent à ressortir le jean magique, symbole de leur amitié et témoin de leurs aventures. Cette année, l’été s’annonce bien différent…De surprises en émotions, de rires en larmes, les quatre filles vont une nouvelle fois faire l’apprentissage de la vie !

Tome 3 : C’est le dernier été avant la grande séparation. À la fin des vacances, les quatre filles partiront chacune dans une université différente. Plus que jamais, elles se raccrochent au symbole de leur amitié : le jean magique. Mais avec l’été, vient son lot de problèmes. Carmen vit mal la grossesse de sa mère. Lena tente de convaincre sa famille qu’elle est faite pour être une artiste. Bridget, monitrice dans un camp sportif, va être confrontée à ses vieux démons en retrouvant Eric. Tibby, quant à elle, ne sait plus si elle veut faire du cinéma son métier, ni qui elle aime. Un nouvel été riche en enseignements et en rebondissements, chacune des filles mûrissant un peu plus chaque année, sans rien perdre de leur charme et de leur caractère.

Tome 4 : Après leur première année loin de chez elles, à l’université, Carmen, Tibby, Bridget et Lena ont chacune des projets différents pour l’été : Carmen participe à un festival de théâtre. Persuadée de n’être bonne qu’à s’occuper des décors, elle est la première surprise lorsqu’elle se fait repérer pour ses talents d’actrice. Mais Julia, sa nouvelle amie, semble tout à coup bien distante…. Tibby reste au campus à New York pour suivre un séminaire d’écriture de scénarios et file le parfait amour avec Brian, jusqu’à ce que… tout se complique ; Bridget part sur un chantier de fouilles en Turquie tandis qu’Eric rejoint sa famille au Mexique; Lena suit un atelier de dessin en compagnie d’un élève particulièrement doué et plutôt beau garçon, Léo, qui pourrait bien lui faire oublier Kostos… Ce dernier volet laisse les quatre filles au seuil de leur vie d’adulte. C’est l’heure des grandes questions et, parfois, des déceptions. Mais une chose est sûre : avec ou sans le jean, leur amitié restera éternellement dans le bleu.

Arkane, tome 1. La désolation, de Pierre Bordage.

Arkane, tome 1 : La Désolation par BordageIl y a fort longtemps, alors que le pays d’Arkane s’appelait encore le Tagre, l’Odivir sortit de son lit et submergea la totalité de la population. Sauf sept familles que les déesses du fleuve avaient décidé d’épargner. Celles-ci allèrent sur une colline que l’eau n’avait pas recouverte et décidèrent d’y bâtir la cité d’Arkane… A ce jour, ces sept familles règnent toujours malgré les coups d’Etat, les crises économiques et tous les problèmes qui incombent au pouvoir. Mais les familles ont toujours été sept et jamais une d’elles n’a été évincée par les six autres. Malheureusement, aujourd’hui, c’est ce qui arrive à la maison du Drac, et Oziel est la dernière représentante de cette famille quasiment éteinte. Elle va alors devoir se démener pour restaurer le pouvoir perdu du Drac…

Dans ce premier tome, Pierre Bordage nous relate l’histoire de plusieurs personnages en même temps : celle d’Oziel du Drac qui doit échapper à ses poursuivants de l’Aigle, celle de Renn, apprenti enchanteur de Pierre dans les massifs de L’Ostian, ainsi que celle de Noy du Corridan qui est au coeur des complots de la maison de l’Orbal auxquels il doit échapper. Malgré quelques passages inadaptés à la lecture jeunesse (un peu trop cru et violent) et qui sont destinés à un lecteur averti, l’intrigue et le suspens sont  au rendez-vous dans ce premier tome de la série Arkane qui s’annonce très intéressante. Un premier tome très entraînant qui m’a donné l’envie de lire la suite… non …  de la dévorer !

 

La Théorie de l’élastique, d’Anne-Françoise de Bruyne.

En route avec Clara.

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Clara a onze ans et habite à Bruxelles, en Belgique, avec sa maman. De son père, elle ne possède qu’une vieille photo dans une boîte à souvenirs. Elle connaît aussi quelques bribes de son histoire : humanitaire pour la Croix-Rouge, depuis toujours sur les routes, sillonnant les zones de conflits, il semble avoir disparu de la circulation.

A l’école, Clara fait la rencontre d’un jeune migrant afghan, Anis, qui devient son ami et lui raconte son histoire et son voyage forcé à travers le monde. Une idée germe alors dans l’esprit de la fillette : et si Anis avait rencontré son père ? Et s’il pouvait l’aider à le retrouver ?

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     Au fil de ce roman, entre monde réel et imaginaire, c’est au voyage initiatique de Clara que l’on assiste. L’héroïne, drôle et perspicace – mais encore enfantine, est très attachante et ses aventures séduiront les lecteurs dès la sixième (pour les bons lecteurs). Son histoire leur permettra également de se confronter à des faits d’actualité et de se questionner sur leur place dans le monde et leur rapport à l’autre. 

     En cinquième, ce roman entre dans la thématique du voyage et en quatrième dans l’objet d’étude « Informer, s’informer, déformer ». 

Emma, Tess Corsac

 Contagion

9791090685161-753x1024Dans un futur pas si lointain, l’humanité a été ravagée par un virus hautement contagieux du nom d’Emma. La population mondiale s’est vu réduite à peau de chagrin et les survivants tentent par tous les moyens de se protéger des personnes infectées. Impossible, dans cet univers revenu à un mode de vie quasi moyenâgeux, de faire confiance à qui que ce soit. Difficile en effet de distinguer les êtres en bonne santé de ceux que l’on nomme les moissonnés. Seule une marque sur le front permet de les différencier mais on ne peut même pas toujours s’y fier… C’est dans ce monde chaotique, dans un village apparemment préservé de l’infection, qu’a grandi Azur. A 15 ans, elle doit, en compagnie de son ami de toujours, Basile, se faire tatouer sa première marque prouvant sa bonne santé. Mais le chemin vers le centre médical sera semé d’embûches et une bien mauvaise surprise attend les deux amis à leur arrivée…

Voilà un roman d’anticipation dystopique fort bien mené, qui livre des réflexions profondes sur la question de l’humanité, sur notre rapport à l’autre et nos peurs les plus profondes. La jeune auteur, Tess Corsac, n’a que 19 ans mais nous offre une approche allégorique très pertinente de la société. L’univers quasi post-apocalyptique dans lequel elle fait évoluer ses personnages est peint avec finesse et surtout les rapports humains sont analysés avec subtilité ce qui permet une critique constructive des travers de notre société. J’ai vraiment pris plaisir à ce qui est aussi un récit d’apprentissage riche en rebondissements et j’attends avec impatience la probable suite que laissent les dernières lignes pleines de suspens de cet ouvrage. Coup de cœur pour ce livre qui plaira aux ados à partir de 13-14 ans et à leurs parents.

La bande des Pommiers. Pas de chance pour Magali, de Chantal Cahour

Quand tout nous oppose !

Résultat de recherche d'images pour "pas de chance pour magali"Vous vous rappelez de la bande des Pommiers ? Plus particulièrement de Pauline et de Pierrick ? Des élèves de CM1 de l’école des Pommiers en classe avec Madame Limay ? Une école bien agitée où les élèves n’ont pas le temps de s’ennuyer. Après l’élection de Pauline au conseil municipal, l’enquête de Pierrick,  place à Magali qui accueille sa correspondante venue tout droit de Paris.

Tous les élèves de l’école de la rue des Pommiers sont surexcités ! Les élèves de CM1 accueillent leur correspondant venant de l’école Charlemagne à Paris. Les élèves de Charlemagne sont accompagnés par Paul, leur instituteur. Quant à ceux de l’école des Pommiers, ils sont avec Mme Limay. Au moment de trouver leur correspondant, Magali ne trouve pas la sienne, elle sait juste qu’elle s’appelle Cindy. Pas de chance, c’est celle qui pleurniche et qui ne veut pas lâcher son maître. Magalie est pétillante et pleine de vie, elle adore le foot et le rock ! Cindy est plutôt sérieuse et un rien a tendance à la faire pleurer. Elle préfère la mode, la flute et la lecture. Magali est désemparée et ne sais plus quoi faire pour que Cindy s’amuse. Elle finit par jouer avec Lucinia, la correspondante de Lucie et Cindy se rend compte qu’elle a plus de points communs avec Lucie. Mais Magali est tracassée, Cindy est sa correspondante ! Le choix des correspondants a visiblement été fait en dépit du bon sens. Comment s’entendre lorsque l’on est si différent ?

Le premier tome de la bande des pommiers traitait du vote et de la démocratie à travers l’élection des représentants de l’école au conseil municipal, le deuxième était axé sur la gestion de conflit à l’école. Celui-ci traite de la différence de l’autre, des centres d’intérêt et de caractère. Peut-on s’entendre quand tout nous oppose ? Magali aime s’amuser et Cindy apprécie le calme et le sérieux. Difficile de trouver des activités communes lorsque l’une aime le foot et l’autre la mode. Le mieux est de trouver un terrain d’entente mais même cela est compliqué, pourtant Magali fait des efforts pour tenter de satisfaire sa correspondante.

Ce petit roman de la bande des pommiers montre qu’il ne faut pas repousser l’autre lorsqu’il est différent ou lorsque que peu de points communs nous rassemblent. Même si à la lecture de ce roman, il semble difficile de s’entendre avec quelqu’un qui nous paraît opposé. Nous apprenons toujours des autres et il est enrichissant de fréquenter d’autres personnes que ses semblables !

Ce roman est destiné à des élèves du cycle 3 (CM1 – CM2 – 6ème) et peut être lu dans le cadre de la liaison CM2-6ème surtout si un projet de correspondance est mis en œuvre entre deux écoles. Chantal Cahour répond aux élèves qui ne seraient pas satisfaits de leur correspondant !

Pour retrouver les chroniques des tomes précédents, c’est par ici :

La bande des Pommiers. Votez Pauline.

La bande des Pommiers. Pierrick mène l’enquête.