L’île aux escaliers, de Yutaka Konon – ill. Ai Uzuki

On dit qu’en haut des marches infinies de l’île aux escaliers vit une sorcière…

La vie dans cette île mystérieuse est triste, paisible et solitaire.

Tous les adolescents qui arrivent sur l’île sont là parce qu’ils ont été rejetés… mais ils ne savent ni par qui, ni pourquoi…

Car le problème, c’est qu’ils ont oublié les derniers mois avant leur venue dans ce lieu…

S’ils cherchent à quitter l’île, le courant les ramène inlassablement sur le rivage…

Le seul moyen d’en partir, c’est de trouver ce qu’ils ont perdu… mais leur amnésie ne leur permet pas de savoir ce que c’est…

Nanakusa, lui, n’a même pas vraiment envie d’en partir… tout comme la plupart des habitants de l’île, d’ailleurs, car la vie y suit son cours, presque normalement.

L’arrivée de Yu Manabé va tout changer…

Une atmosphère douce, étrange, mélancolique, que ce soit dans l’histoire ou dans les dessins de grande qualité. Cette île est empreinte de mystères, que ce soit avec le mythe -réel ou non, personne n’en sait rien- de la sorcière, le pourquoi de l’amnésie, la quête à mener. Enfermement dans une prison dorée où tous les besoins essentiels sont fournis : cours au lycée, nourriture, et même les achats sur internet … Les adolescents ont-ils encore seulement envie de retrouver leur passé ? Sont-ils conscients qu’ils sont enfermés, même s’il n’y a pas de murs ? Une liberté entravée par qui ? Et surtout, pourquoi ?

Un manga philosophique qui emmène à une réflexion profonde sur l’existence. Un manga également très poétique qui évolue dans un monde onirique. Les personnages sont également très fouillés, attachants, avec une construction du récit alternant les points de vue. Le suspense est bien présent et pour ma part, j’ai eu vraiment du mal à lâcher le livre avant d’avoir fermé la dernière page du dernier tome.

« Le monde est fait d’une myriade de choses qui nous échappent. Seul le temps nous permet réellement d’y consentir ».

« Sache que les mots peuvent blesser. Tous. Même s’ils sont prononcés avec un ton enjoué ou qu’ils transpirent l’affection. Aucun mot ne sera jamais inoffensif. »

Il n’y a rien de plus cruel que de rappeler au souvenir de quelqu’un les rêves qu’il a poursuivis un jour avant d’y renoncer. / Mais était-ce vraiment la vérité ? / Quiconque ayant vraiment renoncé à quelque chose au fond de son coeur ne devrait plus pouvoir éprouver la moindre tristesse à ce sujet.

Les trois tomes clôturent l’histoire qui existe également en light novel.

Inheritance games, 3. de Jennifer Lynn Barnes

Ça y est, dans très peu de temps, l’héritage de Tobias Hawthorne sera enfin à Avery, après un an passé au Texas dans le manoir Hawthorne entourée des quatre petits-fils du défunt : Nash, Grayson, Jameson et Xander. Un an passé à résoudre des énigmes, à survivre à de nombreuses menaces de mort et d’attaques en tout genre. Malheureusement pour l’adolescente, le sort n’a pas décidé de la ménager pour ces quelques dernières semaines et, pour cela, rien de mieux que la fille de Tobias Hawthorne Jr ( le fils adoptif du défunt) pour mettre un grain de poussière dans l’engrenage de la vie d’Avery. Évidemment, cette fille, Eve, vient avec son lot d’énigmes et de surprises. Déjà, c’est le portrait craché de sa tante, Émilie Laughlin, morte deux ans auparavant, ce qui ne va pas aider Grayson, toujours très affecté par le souvenir de la jeune femme. De plus, Eve apprend aux adolescents que son père Tobias jr, a été kidnappé. Avery et ses proches doivent maintenant résoudre une dernière énigme contre un adversaire inconnu et puissant qui pourrait tout remettre en question.

Qui est cet ennemi ? Pourquoi a-t-il cherché Tobias et pas Zara ou Skye, ses sœurs adoptives qui auraient été beaucoup plus faciles à trouver pour un homme qui semble obsédé par l’héritage Hawthorne ? Eve est-elle réellement digne de confiance ? Enfin, que fera Avery de la 9e fortune des États-Unis ? (si elle survit, évidemment…)

Tobias Hawthorne n’a pas encore livré tous ses secrets…

Comme les tomes précédents, j’ai lu ce livre en deux nuits car seule la fatigue m’arrêtait !

Le mystère s’épaissit au fur et à mesure des pages et, dès que le lecteur s’imagine avoir résolu l’intrigue, une nouvelle pièce du puzzle remet tout en question et remet l’enquête au point de départ.

Tous les personnages présents dans les deux premiers tomes sont également présents ou évoqués dans ce dernier.

Dans ce récit, la psychologie des personnes évolue et dévoile des caractères complexes de personnes qui ont été soumises à de nombreux traumatismes comme la mort ou le manque paternel ou maternel ( qui concerne la majorité des adolescents de l’histoire). Elle montre également les dangers de l’argent qui est le moteur de tous les actes inhumains et de toutes les vengeances sanglantes de cette trilogie.

La décision d’Avery pour sa fortune m’a énormément surprise car elle aurait pu faire 1 000 autres choses avec mais cette décision correspond très bien à son comportement et à ses valeurs.

La couverture est à la hauteur des deux premières. On retrouve notamment la pièce d’échec, la flamme et les roses. Le côté Hunger Games est toujours présent sur la couverture par le graphisme et dans la phrase présente sur la couverture : « De cruelles énigmes, un obscur secret, Avery survivra-t-elle ? ». Comme pour les tomes précédents ; chaque détail a un lien avec le récit. Cette illustration est donc, tout simplement, magnifique.

Dans le tome 2, Nash et Grayson rencontrent leur père respectif et on apprend que Xander recherche le sien ; mais rien du côté de Jameson. Dans ce tome, on révoque les paternels des deux aînés et Xander rencontre le sien, ce qui lui donne une raison de plus de haïr sa mère. Je m’attendais à en apprendre plus sur Jameson et sur son père mais il n’y a pas la moindre information sur ce dernier, ce qui m’a déçu, quand on sait que les trois autres paternels sont liés aux nombreux mystères du sanglant héritage de Tobias Hawthorne.

Mais après avoir lu ce dernier tome de la trilogie, j’attends avec impatience de pouvoir regarder l’adaptation série prévue à l’automne, et surtout découvrir le nouveau livre de l’auteur : « The Brothers Hawthorne » qui serait une suite de la trilogie centrée sur Grayson et Jameson et dans laquelle ce dernier rencontrerait (enfin) son père. Sa sortie en français est prévue à l’automne, bien qu’il n’y ait que très peu d’information sur le sujet sur internet.

Si après cela, je ne vous ai toujours pas convaincu de lire cette trilogie au succès mondial, rendez-vous sur son site officiel : https://www.inheritance-games.fr/ . Vous y retrouverez toujours un test de personnalité, des énigmes sur le tome 1 et un extrait du même tome ainsi que la carte du manoir Hawthorne.

Je vous invite également à visionner, toujours sur ce site, la vidéo de Roman Doduik sur la chaine Konbini pour achever de vous convaincre.

En résumé, c’est une superbe fin de trilogie à ne pas manquer !

Les enquêtes des enfants capables, Intégrale I – A fond les charbonbons !, de Nathalie Dargent et Lucie Bryon

Cette intégrale regroupe les tomes 1, 2 et 4 de la série (j’avoue ne pas avoir très bien compris cette répartition, -il faut probablement avoir tous les tomes en main pour comprendre- mais cela ne change strictement rien à la lecture !)

Le tome 1: A toute vapeur, déjà présenté sur notre blog est une grande enquête de 5 chapitres.

Les tome 2 et 4 : Il faut sauver la reine et Mystère et boule de gomme regroupent chacun 5 mini enquêtes et deux enquêtes inédites.

Au programme : La vie en rose, Sa Majesté Perroquet, La galette des reines, Le photopatate de printemps, Le Mécanosaure, Le fantôme de la tour, Le Toutou-garou, Momie Noël, L’express fantôme, Le mystère au 3/4 invisible, Une rentrée miaoulifique, On a enlevé bébé.

Un univers steam punk où technologie se mèle à un monde rétro mettant en scène des enfants … capables de mener à bien des enquêtes ! Un roman graphique pour de jeunes lecteurs dès 7-8 ans !

« J’ai découvert le tome 1 de la série des Enfants capables car il était au CDI du collège. Je voulais lire d’autres aventures et à ce moment-là, on a reçu l’intégrale 1 ! J’étais contente ! J’ai même relu la première histoire ! J’aime beaucoup cette série, son univers avec un chien mécani que, les enfants qui mènent des enquêtes. Les histoires sont courtes et faciles à lire. Elles se passent dans un monde imaginaire et fantastique où il y a plein d’inventions bizarres, mais aussi un peu réel. Mes histoires préférées sont : La galette des reines (ça tombe bien car on mange des galettes en ce moment !), le Mécanosaure et Momie Noël, mais je les ai toutes aimées !

Thalia, 8 ans – CM1, école primaire, membre des petits dévoreurs de livres d’Arsène

La fabuleuse histoire de cinq orphelins inadoptables, de Hana Tooke

Amsterdam, 1880. C’est l’histoire de cinq orphelins abandonnés à l’orphelinat La petite tulipe. Ils ont été abandonnés alors qu’ils avaient moins d’un an. La directrice de l’orphelinat Mme Elinora Gassbeek a nommé ces cinq orphelins : Sem, Egg, Lotta, Fenna et Milou. La directrice est méchante avec les orphelins de son établissement. Elle leur fait laver les sols, les vitres …

Les cinq orphelins ont maintenant autour de la douzaine et n’ont toujours pas été adoptés. Ce sont maintenant les plus âgés de l’orphelinat. « Inadoptables » comme le dit le titre ? Peut-être… car ils ont tous une particularité… Alors, un soir la directrice présente les cinq orphelins à un homme accompagné de son serviteur. L’homme veut adopter des orphelins. Milou présente ses amis et se présente. L’homme dit qu’il souhaite les adopter tous les cinq ! Mais Milou qui a un don (ses oreilles la picotent quand il y a un danger ) sent ses oreilles la picoter. Alors, elle décide de suivre l’homme lorsqu’il repart dans les couloirs de l’orphelinat jusqu’au bureau de la directrice. Mais cela lui fait franchir la ligne rouge, ligne que les orphelins ont interdiction de franchir ! Ce qu’elle découvre la stupéfait : la directrice trafique les dossiers d’adoption ! Avec ses amis (qui l’ont rejointe), Milou décide alors de s’enfuir de l’orphelinat et d’essayer de retrouver ses parents. Vont-ils réussir à s’échapper ? Vont-ils retrouver les parents de Milou ?

J’ai beaucoup aimé cette histoire car elle est pleine de rebondissements et de surprises. Elle est à la fois triste et joyeuse. Elle fait parfois légèrement peur mais elle est géniale à lire !

Justine, 6ème – membre des dévoreurs de livres d’Arsène

Un coup de coeur de chaque lecteur du CDI, malgré ses 375 pages ! A emprunter sans hésitation !

Inheritance games 2, de Jennifer Lynn Barnes

Avery, qui est devenue l’héritière d’un philanthrope du jour au lendemain sans raison apparente, cherche à comprendre la raison de cet héritage. Pour cela, il lui faut assembler les pièces du puzzle de sa vie et de son lien (très) profond et intime avec la famille Hawthorne, car puisqu’elle sait, grâce à un test ADN, qu’elle n’a pas de lien de sang avec cette famille, pourquoi Tobias Hawthorne a-t-il décidé de lui léguer toute sa fortune à elle, et pas à ses filles ou ses petits fils -dont Grayson, qui avait tout de l’héritier pressenti-? Alors que le mystère s’agrandit peu à peu, Avery ne sais toujours pas si son cœur la tourne vers Grayson ou Jameson qui l’entraînent sur deux chemins bien différents l’un de l’autre, et les situations dans lesquelles elle va se retrouver ne lui facilitent pas la tâche.

Mais entre amour, amitié, mystères, sagesse, mensonges, vérités et menaces de mort, la vie au manoir Hawthorne n’est pas ce qu’il y a de plus simple. Heureusement qu’Avery peut compter sur sa sœur et des amis de confiance pour l’aider.

Dans ce livre, on en découvre beaucoup plus sur les sentiments et les relations des personnages de l’histoire. Notamment grâce au triangle amoureux de Grayson, Jameson et Avery qui en dit beaucoup sur le ressenti d’Avery par rapport aux deux garçons. Dans ce roman, Grayson et Nash rencontrent leur père et j’aurais aimé avoir plus de détails sur ces rencontres mais elles permettent d’en découvrir plus sur le ressenti de Xander par rapport au manque paternel qu’ont subi les garçons pendant de leur enfance et je trouve dommage qu’il n’y ait rien du point de vue de Jameson qui aurait pu nous apprendre beaucoup de chose grâce à sa personnalité.

Dans le premier tome, Avery parle de sa meilleure amie, Maxine et dans la chronique du tome 1, nous avons noté qu’il était dommage qu’on ait si peu d’informations sur elle. Dans ce livre, Max se rend au manoir Hawthorne suite à une dispute familiale et aide Avery à résoudre les mystères qui entourent son héritage. De ce fait, on en apprend un peu plus sur elle.

Dans ce tome, plusieurs relations évoluent, celle qui m’a le plus fait chaud au cœur est celle de Rebecca et Théa car ces deux filles se soutiennent énormément depuis le décès d’Emily, sœur de Rebecca et meilleure amie de Théa et grâce à cette relation, le lecteur peut se rendre compte du sentiment de Rebecca par rapport à sa mère qui ne s’est jamais occupée d’elle et qui a des problèmes psychologiques.

Comme dans le premier tome, le mystère s’épaissit jusqu’aux dernières pages et ne se résout qu’au dernier chapitre en en créant un nouveau. Cette intrigue permet de donner envie de lire le livre jusqu’au bout et de continuer avec le tome 3 que j’espère très bientôt traduit. J’ai lu ce livre en deux nuits, c’est une super suite pour le tome 1 avec une continuité de l’histoire parfaite.

La couverture est, tout comme la première, sublime. Sur cette page, chaque détail a un lien avec un ou plusieurs passage(s) de l’histoire. J’ai même retrouvé des correspondances entre les couvertures du 1er et du 2d livre de la trilogie. On retrouve également l’air « Hunger Games » du premier tome dans la phrase de la couverture « Un jeu mortel, Une famille menaçante, Une héritière en danger ». C’est une magnifique couverture au graphisme incroyable pour laquelle on peut remercier Karina Granda, l’illustratrice.

Et pour être un peu plus longtemps dans la peau d’Avery, vous pouvez retrouver un test de personnalité sur le site des éditions PKJ ( https://www.inheritance-games.fr/ ). Vous pourrez également y retrouver un extrait du chapitre 4 du tome 1, lorsqu’Avery découvre son héritage, plusieurs énigmes sur l’histoire du tome 1 et la carte du manoir Hawthorne , qui achèvent de nous plonger dans la vie d’Avery et des Hawthorne.

Bref, c’est un livre à lire pour tous ceux qui ont aimé le premier tome !

Les fantômes d’Ebenezer Hicks, de N. M. Zimmermann

Depuis tout petit, Joshua voit les fantômes. Passant souvent pour un fou asocial, il entre dans un nouveau lycée, un pensionnat ayant la réputation de « transformer les pires caïds en gentlemen ». Il est comme toujours accompagné du fantôme de sa sœur jumelle, intelligente et forte en maths, Rose.

Mais la vieille demeure renferme de nombreux fantômes et mystères qu’il ne vaudrait peut-être mieux pas découvrir…..

Joshua arrivera-t-il à survivre dans cet endroit où personne ne veut de lui, et où il est et restera à jamais un intrus ?

Les fantômes d’Ebenezer Hicks est un roman jeunesse fantastique plein de magie et d’esprits. On y retrouve Joshua, adolescent de 15 ans, qui vient d’entrer dans un pensionnat après avoir été renvoyé de trois écoles. Il y est accompagné de sa sœur jumelle, Rose. Rose est un personnage que j’aime beaucoup, elle est forte en maths, malicieuse et très intelligente. Je la trouve très courageuse face au « croque-mitaine », poids qu’elle doit porter toute seule, ne voulant pas en parler à Joshua pour ne pas l’inquiéter. J’aime beaucoup son caractère, et j’ai adoré ses répliques et ses points de vue.

Le pensionnat d’Ebenezer Hicks est un sombre château, inquiétant et qui recèle de nombreux secrets. Avec ses murs menaçants et ses professeurs très exigeants, le château vieux de plusieurs siècles instaure dans ce roman une aura glaçante tout au long du roman.

Ce roman est un peu long pour un roman adolescent, mais est parfait pour les amateurs de frissons. Joshua est un personnage auquel on s’identifie facilement, avec ses questions et ses problèmes familiaux.

Les fantômes d’Ebenezer Hicks n’est pas vraiment un coup de cœur, mais j’ai tout de même aimé le lire. Il est parfait pour tous ceux aimant les enquêtes et les fantômes !

Les pierres qui pleurent, de Danielle Martinigol

Voyage à travers le temps

Le cadre de cette histoire est bien connu des Bourguignons, puisque c’est Guédelon qui sert de décor à un roman bien ficelé qui mélange personnages imaginaires et décor historique.

Tim et Pierrel sont deux adolescents jumeaux dont le père est gardien du chantier médiéval de Guédelon. Avec Najoie, dont le père est forgeron, les jeunes déambulent dans ce lieu prestigieux dont ils connaissent les moindres recoins. Un phénomène étrange et brutal va nécessiter la venue d’une historienne, spécialiste dans les châteaux du Moyen-âge. Elle arrive avec ses deux enfants Tessa et Wally.

Les cinq enfants qui vont passer quelques jours ensemble décident d’explorer Guédelon pour résoudre le mystère des pierres qui pleurent. Un mystère qui va les projeter en plein cœur du XIIIème siècle.

Un roman très intéressant qui va donner envie de visiter le château de Guédelon  et qui nous apprend beaucoup sur l’histoire à travers cinq enfants dynamiques et enthousiastes. Un beau voyage dans le temps, une belle occasion d’en apprendre plus sur cette période.

Mystères à Minuit, 2. Le cercle des sorcières, de Camille Brissot

Mystères à Minuit - Tome 2 :  Le cercle des sorcières ? Collection OZ

Deuxième volet des aventures des habitants de Minuit, « la ville la plus hantée du monde ».

C’est bientôt Halloween et la ville se prépare à cette fête exceptionnelle où, plus que jamais, les morts et les vivants se côtoient, sans même le savoir… Enfin, sauf Victor, qui a la capacité de voir les fantômes. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il est né à minuit pile, une nuit d’Halloween.

Et cette faculté n’est pas toujours de tout repos. Vivre à la fois avec des vivants et des morts vous fait vraiment passer pour bizarre, avec cette étrange habitude de parler tout seul. Heureusement que Tamara est à ses côtés et accepte ses amitiés fantômes qu’elle ne perçoit pas.

Avec Balti, le plus vieux fantôme de Minuit et le meilleur ami de Victor, ils ont monté un club de chasseurs de mystères. Alors, quand ils apprennent que des fantômes ont disparu au kiosque à musique, l’inquiétude est grande parmi les fantômes et nos trois amis vont tout faire pour résoudre le mystère et les sauver. Mais la tâche va s’avérer d’autant plus complexe qu’une équipe de tournage s’est installée dans la ville pour réaliser un reportage … et que la foule est encore plus incroyable que d’habitude…

Un nouvel opus de la série Mystères à Minuit, où Minuit est le nom de la ville. Même sans avoir lu le premier tome (mais commencer par le tome est néanmoins plus judicieux) on est transporté dans ce monde à deux entrées, où les fantômes qui côtoient les vivants, sont gentils et ont une réelle « vie » propre, des sentiments, des caractères trempés. Dans ce tome, il est également question du sort réservé aux sorcières, ce qui apporte une note plus dramatique, plus sinistre à l’histoire avec la colline des Encordés, où sorcières et brigands étaient pendus.

Un style enlevé – et le langage d’un autre siècle de Balti qui apporte une petite saveur de plus-, une histoire entraînante ponctuée de notes de bas de page humoristiques (qui plaisent à certains lecteurs mais qui pour ma part sont le seul bémol à ce roman car je trouvais qu’elles coupaient la dynamique du récit). Des personnages attachants, des rebondissements imprévus, des moments de pure émotion ou de purs frissons. Une série à faire découvrir aux enfants dès 9-10 ans.

Mystères à Riddling Woods, de Samuel J. Halpin

La maman de Poppy, douze ans, est décédée dans un accident de voiture. Son père, avocat, très distant depuis le décès, doit s’absenter pour affaires et l’envoie chez sa grand-mère, une vieille couturière un brin excentrique. Que signifie donc toutes ces règles étranges qu’elle impose dans la maison ? Cacher le sucre, ne pas nettoyer les rebords de fenêtres, ne pas laisser le linge dehors après 18h…

Sa rencontre avec Erasmus, un garçon étrange, va l’emmener dans une aventure aux limites du réel pour découvrir quelle malédiction plane sur Riddling Woods : des disparitions d’enfants inexpliquées, des enfants qui perdent leurs couleurs… quel rapport avec ce carnet de soie verte oublié par une voyageuse dans le train et récupéré par Poppy ?

La couverture et les illustrations peuvent faire penser que ce livre, malgré les 350 pages s’adresse à un jeune public, mais il est plutôt à destination des bons lecteurs à partir de 11-12 ans car le frisson et les dangers sont bien réels et le deuil de la mère très fort. L’histoire étrange tourne autour d’une manufacture de tissus aux propriétés extraordinaires, mais évolue aussi dans un environnement sordide où des enfants ternissent au sens propre du terme… Un lien qui ne peut laisser indifférent le lecteur qui oscille entre un univers proche de légendes celtiques et de la superstition, et une réalité qui ne fait pas l’impasse sur les relations familiales conflictuelles, les problèmes d’adultes se répercutant sur les enfants, ou encore le harcèlement scolaire. La relation privilégiée de Poppy et Erasmus ne fait pas l’impasse sur les richesses des autres personnages. Personne n’est tout blanc ou tout noir. Entre conte, légende, et récit fantastique, un roman à découvrir.

Cornichonx, de Yves Grevet

Drôle de famille !

Angélina est une jeune fille de 11 ans, qui souffre de sa petite taille. Elle est la plus petite élève de sa classe. Elle a une meilleure amie Sara et des parents complètement déjantés. Un père et une mère immatures qui rigolent et s’amusent toujours comme des enfants. La maison est leur terrain de jeux, ce qui perturbe et gène énormément Angélina. Les rôles sont inversés, la jeune adolescente a souvent l’impression d’être la seule adulte de la famille.

Un soir, elle est intriguée par des petites voix qui semblent l’appeler, des voix qui la mènent jusqu’à la cuisine, dans le frigo. Son regard se pose alors sur un bocal de cornichons arrivé par mégarde dans le chariot de ses parents, le matin même. Elle le saisit et observe avec curiosité ces drôles de petits légumes. Malgré leur aspect et leur enveloppe en forme de bouche, elle en mange deux. Immédiatement, elle ressent un bien-être et un calme étonnant. Les petites voix vont continuer à se manifester les jours suivants. Et curieusement, Angélina  va s’apercevoir que ces cornichons, qui ont un effet bénéfique sur elle, ne sont pas là  par hasard. Ils vont même lui être d’une aide précieuse !

Certains héros sont accompagnés d’une fée ou d’un bon génie … Angélina, elle, est accompagnée de… cornichons ! Ca semble moins attrayant, c’est sûr, mais tout aussi efficace ! On ne choisit pas sa famille et de ce côté-là pour le coup, la pauvre, elle est servie ! Alors si  ces petits végétaux devenaient ses anges gardiens ?

De l’humour, de la folie, illustrée par une couverture pleine de couleurs et de fantaisie, un bon moment de lecture qui charmera les jeunes lecteurs.