Une rentrée dys sur dix, de Yaël Hassan

Raf, 11 ans, fait son entrée en 6ème. Un jour un peu angoissant, même pour lui qui a tendance à prendre facilement les choses à la légère… Mais le stress de sa mère a fini par être contagieux… car Raf est dyspraxique. Cela signifie qu’il a du mal à coordonner ses mouvements. Il trébuche souvent, a du mal à écrire, à se servir à table… Si au moins il était sûr d’être dans la même classe que son ami et voisin Alex ! Lui aussi est différent et sujet aux moqueries… mais pour d’autres raisons ! A eux deux, ils font la paire ! Mais au moins, ils se soutiennent, et se comprennent ! L’arrivée dans leur groupe d’un nouveau membre, une fille en plus, ne risque-t-elle pourtant pas de mettre un grain de sable dans cette relation si bien huilée ?

Un titre de la collection AdoDys des éditions Tom Pousse (présentée précédemment). Très facile et vite lu, ce roman sait parler avec finesse de l’amitié, de la différence, de la tolérance. Le ton est très juste, comme sait le faire Yaël Hassan, sans apitoiement et avec beaucoup de bienveillance et une pointe d’humour. Quelques rapides retours en arrière sur le passé, sur les difficultés rencontrées avant de mettre un mot sur le handicap, puis sur la pose du diagnostic donne de la profondeur au récit. On s’attache vraiment aux personnages qui ont une réelle profondeur et on est triste de les quitter…

Heureusement pour le lecteur, une suite est prévue où nous retrouverons le trio lors de leur rentrée en 5ème… Et je crois savoir quelles révélations seront faites. Il y a bien des chances que Alex devienne le personnage central, ai-je tort ?

Collection AdoDys – présentation de l’éditeur : « Avec une police d’écriture adaptée aux dyslexiques, un choix de papier mat pour limiter le stress visuel et une mise en page spécialement conçue pour un meilleur confort de lecture, AdoDys propose des romans pour tous répondant aussi aux besoins des lecteurs en difficulté, et des histoires avec certains personnages neuro-atypiques afin que leur différence cesse d’être perçue comme une faiblesse ».

Ma vraie nature, de Fanny Vandermeersch

Le réveil est dur les matins d’école pour Tom. A 13 ans, il déteste le collège… et le collège le lui rend bien ! Ses camarades ne comprennent pas ses difficultés dûes à sa dyslexie et on se moque souvent de lui, on l’appelle « le demeuré »… Ce qu’il aimerait pouvoir faire, c’est passer ses journées à la scierie, où travaille son père. Là au moins, les heures passent vite et on a l’impression de faire quelque chose d’utile ! Ou bien, faire l’école à la maison…

Et le jour où sa classe est sélectionnée pour un voyage de deux jours, l’aversion tourne au cauchemar… Deux jours H24 avec toute sa classe !?! Comment les autres élèves peuvent-ils être si enthousiastes ?

Il y aura toujours ceux dont on se moque, et ceux qui se moquent des autres.

La collection AdoDys des éditions Tom Pousse est totalement adaptée aux adolescents ayant des troubles d’apprentissage : papier mat, police de caractère adaptée, pages non surchargées avec des lignes courtes. Le héros de l’histoire est un adolescent confronté dans son quotidien à une problématique (ici, dyslexie) qu’il va tenter de dépasser. La façon de traiter le sujet est très positif et peut aider ces élèves à prendre confiance en eux, et à leurs camarades à faire preuve de plus de tolérance. Conseillé par l’éditeur à partir de 12 ans, je pense néanmoins qu’il est plutôt adapté à des élèves de 11-12 ans.

Inheritance games, 3. de Jennifer Lynn Barnes

Ça y est, dans très peu de temps, l’héritage de Tobias Hawthorne sera enfin à Avery, après un an passé au Texas dans le manoir Hawthorne entourée des quatre petits-fils du défunt : Nash, Grayson, Jameson et Xander. Un an passé à résoudre des énigmes, à survivre à de nombreuses menaces de mort et d’attaques en tout genre. Malheureusement pour l’adolescente, le sort n’a pas décidé de la ménager pour ces quelques dernières semaines et, pour cela, rien de mieux que la fille de Tobias Hawthorne Jr ( le fils adoptif du défunt) pour mettre un grain de poussière dans l’engrenage de la vie d’Avery. Évidemment, cette fille, Eve, vient avec son lot d’énigmes et de surprises. Déjà, c’est le portrait craché de sa tante, Émilie Laughlin, morte deux ans auparavant, ce qui ne va pas aider Grayson, toujours très affecté par le souvenir de la jeune femme. De plus, Eve apprend aux adolescents que son père Tobias jr, a été kidnappé. Avery et ses proches doivent maintenant résoudre une dernière énigme contre un adversaire inconnu et puissant qui pourrait tout remettre en question.

Qui est cet ennemi ? Pourquoi a-t-il cherché Tobias et pas Zara ou Skye, ses sœurs adoptives qui auraient été beaucoup plus faciles à trouver pour un homme qui semble obsédé par l’héritage Hawthorne ? Eve est-elle réellement digne de confiance ? Enfin, que fera Avery de la 9e fortune des États-Unis ? (si elle survit, évidemment…)

Tobias Hawthorne n’a pas encore livré tous ses secrets…

Comme les tomes précédents, j’ai lu ce livre en deux nuits car seule la fatigue m’arrêtait !

Le mystère s’épaissit au fur et à mesure des pages et, dès que le lecteur s’imagine avoir résolu l’intrigue, une nouvelle pièce du puzzle remet tout en question et remet l’enquête au point de départ.

Tous les personnages présents dans les deux premiers tomes sont également présents ou évoqués dans ce dernier.

Dans ce récit, la psychologie des personnes évolue et dévoile des caractères complexes de personnes qui ont été soumises à de nombreux traumatismes comme la mort ou le manque paternel ou maternel ( qui concerne la majorité des adolescents de l’histoire). Elle montre également les dangers de l’argent qui est le moteur de tous les actes inhumains et de toutes les vengeances sanglantes de cette trilogie.

La décision d’Avery pour sa fortune m’a énormément surprise car elle aurait pu faire 1 000 autres choses avec mais cette décision correspond très bien à son comportement et à ses valeurs.

La couverture est à la hauteur des deux premières. On retrouve notamment la pièce d’échec, la flamme et les roses. Le côté Hunger Games est toujours présent sur la couverture par le graphisme et dans la phrase présente sur la couverture : « De cruelles énigmes, un obscur secret, Avery survivra-t-elle ? ». Comme pour les tomes précédents ; chaque détail a un lien avec le récit. Cette illustration est donc, tout simplement, magnifique.

Dans le tome 2, Nash et Grayson rencontrent leur père respectif et on apprend que Xander recherche le sien ; mais rien du côté de Jameson. Dans ce tome, on révoque les paternels des deux aînés et Xander rencontre le sien, ce qui lui donne une raison de plus de haïr sa mère. Je m’attendais à en apprendre plus sur Jameson et sur son père mais il n’y a pas la moindre information sur ce dernier, ce qui m’a déçu, quand on sait que les trois autres paternels sont liés aux nombreux mystères du sanglant héritage de Tobias Hawthorne.

Mais après avoir lu ce dernier tome de la trilogie, j’attends avec impatience de pouvoir regarder l’adaptation série prévue à l’automne, et surtout découvrir le nouveau livre de l’auteur : « The Brothers Hawthorne » qui serait une suite de la trilogie centrée sur Grayson et Jameson et dans laquelle ce dernier rencontrerait (enfin) son père. Sa sortie en français est prévue à l’automne, bien qu’il n’y ait que très peu d’information sur le sujet sur internet.

Si après cela, je ne vous ai toujours pas convaincu de lire cette trilogie au succès mondial, rendez-vous sur son site officiel : https://www.inheritance-games.fr/ . Vous y retrouverez toujours un test de personnalité, des énigmes sur le tome 1 et un extrait du même tome ainsi que la carte du manoir Hawthorne.

Je vous invite également à visionner, toujours sur ce site, la vidéo de Roman Doduik sur la chaine Konbini pour achever de vous convaincre.

En résumé, c’est une superbe fin de trilogie à ne pas manquer !

Nuits d’enfer au Paradis, nouvelles – Collectif

Ce recueil de nouvelles contient :

L’enfer sur Terre, de Stephenie Meyer

La Fille de l’Exterminateur, de Meg Cabot

Le Bouquet, de Lauren Myracle

Madison Avery et l’Ange des Ténèbres, de Kim Harrison

Baisers divins, de Michele Jaffe

Nuits d’Enfer au Paradis est un livre qui propose des histoires d’amour saupoudrées de fantastique et de paranormal. C’est un livre exclusivement constitué de nouvelles, donc des histoires courtes, écrites par cinq autrices différentes. Celles-ci ont toutes respectées une chose : le thème de leur histoire est Le Bal de fin d’année. Ces autrices sont toutes de nationalité américaine. Sache que là-bas, le bal de fin d’année est une véritable institution. Il faut y respecter un certain nombre de codes. Il y a un code vestimentaire, les garçons doivent être en costume et les jeunes filles en robe de soirée. Le mieux c’est d’y aller accompagné. Le garçon doit inviter la jeune fille. Ce dernier doit également passer la chercher chez elle, lui offrir des fleurs. Un roi et une reine sont élus pendant la soirée donc, en plus, il faut être populaire… Bref, tout un rituel que nous n’avons (heureusement ?) pas en France. Le lycée américain commençant à partir de ce qui correspond à la 3ème en France, les héros et héroïnes de ce recueil ont à peu près ton âge, voire plus âgés.

Nous assistons à cinq bals différents pendant lesquels vont s’inviter vampires et autre légendes urbaines pour gâcher la fête. Intéressant, non ?

Personnellement, je n’ai pas apprécié toutes les histoires, mais ce livre m’a fait découvrir des autrices que je ne connaissais pas et dont j’ai aimé le style d’écriture. Alors, si tu lis ce livre, vois-le comme un speed-dating ou un télé-zapping entre toi, lecteur/lectrice, et les autrices. Si tu n’aimes pas la première histoire, passe à la deuxième sans remord ni crainte, et ainsi de suite, jusqu’à trouver chaussure à ton pied !

Bonne lecture, les dévoreurs !

La pâtisserie Bliss, 4. La bouchée ensorcelée

Vous avez aimé les premiers tomes de la série La pâtisserie Bliss ?

Découvrez enfin le tome 4 sorti en poche aux éditions PKJ !

Pour rappel, suivez le lien pour découvrir nos chroniques de tous les volumes présents au CDI. Un grand merci aux éditions PKJ !

Une série sucrée où magie et pâtisserie se mêlent délicieusement dan!

Résumé de l’éditeur :

Un mystérieux colis est arrivé à la pâtisserie Bliss. Dedans ? Un cookie… que la petite Nini aurait mieux fait de ne pas manger ! Une simple bouchée, et la voilà ensorcelée, contrainte d’obéir aux ordres d’une étrange note à l’intérieur du gâteau. Son auteur s’intéresse au bocal 377, qui contient les embruns de Vénus, un ingrédient puissant et dangereux ayant le pouvoir de transformer n’importe qui en marionnette. Rose a sa petite idée sur l’identité de l’expéditeur… Tante Lily est de retour !

Les voyages forment la jeunesse, de Lily-Belle de Chollet

Luc, Alix, Faustine, Gabriel et Cerise sont un groupe d’amis qui décide de partir en road trip, en van, après deux années difficiles de classe préparatoire.

Ils veulent profiter de ce voyage pour renforcer leurs liens d’amitié avant de continuer leurs études, chacun de leur côté.

Malheureusement, rien ne se passe comme prévu… A peine parti, le van tombe en panne ! Une seule solution : aller frapper à la porte de Fred, l’oncle célibataire et déjanté de Luc, auprès duquel ils sont tombés en rade et dont la meilleure amie est … une poule !

Fred a une idée en or ! Partir avec son Kangoo vers l’océan, chez les grands-parents de Luc, qui sont en croisière.

Seulement voilà, les vacances de rêves se transforment vite en cauchemar : la plage est vaseuse, la maison pue et vivre en communauté n’est pas aussi facile qu’il n’y parait !

Luc se fera un plaisir de relater ses mésaventures et celles de ses amis sur son blog, fil rouge de ce roman.

J’ai beaucoup aimé ce livre même si la couverture est un peu trompeuse !… On s’attendrait plutôt à un roman de vacances entre amis, mais même si le ton est léger au début, il s’assombrit quelque peu au fur et à mesure des aventures des 5 amis.

Ce livre aborde les thèmes de l’amitié bien sûr, mais également des amours naissants, de l’orientation sexuelle, de la dépression et du respect de la vie privée.

C’est vraiment une lecture très agréable, l’auteure manie l’ironie avec brio et les personnages sont très attachants (mon préféré : Fred et sa poule qui m’ont parfois fait éclater de rire).

On retrouve chacun des personnages tour à tour avec en fil rouge les billets du blog de Luc qui réserveront quelques surprises…

Un livre à paraître le 01 juin 2023 mais déjà disponible au CDI !

Comment apprendre à manipuler ses parents, de Titiou Lecoq

Et en une semaine, s’il vous plaît !

Les parents ont bien des manuels pour les aider à élever leurs enfants, non ? Alors pourquoi pas l’inverse ?

Car un parent, ça râle, ça crie, ça oublie ses clés, ça n’autorise pas les chips à tous les repas !

C’est chattemoche, la chatte de la famille (pourquoi ce nom ? peut-être simplement parce qu’il arrive qu’on la confonde avec une serpillère !) qui a décidé de remédier à ce problème. Car elle en passe des heures, l’air de rien, à observer ce qui se passe autour d’elle … et elle a largement de quoi écrire un livre !

Un samedi, Elias casse la tablette que ses parents lui prêtent pendant deux heures pour jouer à des jeux… Comment avouer cela sans être puni ? Peut-être en devenant un enfant parfait le temps de les adoucir… Mais rien ne se passe comme prévu ! Alors, la question c’est : qu’est-ce qu’un enfant parfait aux yeux des parents ? …Peut-être pas ce que l’on croit !

Un petit roman humoristique probablement écrit par un auteur-parent car la vision de la parentalité et les conseils donnés sont plutôt justes ! Plus que de manipuler, c’est bien de comprendre dont il s’agit, pour mieux vivre ensemble.

Tous les adultes (et les enfants aussi) ont une quantité de patience limitée. C’est un peu comme de l’eau dans une bouteille. Et chaque fois que tu fais une bêtise, la bouteille de ton parent se vide un peu. Quand la bouteille est totalement vide, le parent explose, peu importe la gravité de la bêtise. C’est pour ça que parfois, les parents ont l’air de réagir de façon pas logique.

[Mais] il n’y a pas que toi, l’enfant, qui vide les réserves de patience des parents. En réalité, il y a plein d’éléments qui peuvent faire baisser le niveau de la bouteille. Par eexmple si le parent a mal dormi. Ou s’il a eu une mauvaise journée au travail.

100 idées pour pratiquer la bibliothérapie, de Marine Nina Denis

Si nous tenons depuis des années ce petit blog de littérature de jeunesse collaboratif, Le Coin lecture d’Arsène, n’est-ce pas parce que nous croyons en la force de la lecture pour créer le lien entre les personnes, d’âge, de goûts, de milieux sociaux différents ?

Est-ce déjà une forme de bibliothérapie ?

Pourrait-on aller plus loin ?

C’est ce que propose d’explorer cet ouvrage !

Je ne suis pas en manque d’exemples, dans ma profession, de pratiques de lectures variées : l’élève qui ne peut pas commencer un livre sans en avoir d’abord lu la dernière page, celui qui n’aime que les livres imaginaires (heroic fantasy, fantastique), parce que la réalité du quotidien est déjà suffisamment présente pour ne pas avoir envie de s’y replonger dans un livre, celle à la recherche du livre qui la fera -enfin- pleurer, celle qui, en classe de 3ème, découvre enfin le livre qui la transporte : « vous aviez raison, madame, si on n’aime pas lire, c’est qu’on n’a pas encore trouvé le bon livre ! »…

La lecture est en effet reconnue pour tout un tas de bienfaits, prouvés par la pratique : au-delà de l’apprentissage pur de la langue, de l’orthographe, du vocabulaire, ou de la construction d’un récit, elle est aussi un moyen de s’instruire ou de se divertir. Mais n’est-elle pas aussi un merveilleux moyen d’aide à la gestion du stress et des émotions, à la concentration, à la connaissance de soi ?

On peut ainsi diviser les livres « utilisés » en bibliothérapie en 3 catégories : les « self-help books » – ce qui entre dans la catégorie coach/développement personnel (et ce dont, personnellement je suis la moins friande et que je remplacerais volontiers par des livres de philosophie pure – la preuve en est l’ouvrage « Ils avaient tout compris, le développement personnel selon les penseurs antiques », de Nicolas Lisimachio qui est une excellente entrée en matière pour les lecteurs que d’un premier abord la philosophie pourrait effrayer), les livres de psychologie pour un travail d’introspection sur son parcours et ses antécédents familiaux, et enfin les livres de littérature (ceux qui sont abordés dans cet ouvrage et qui m’intéressent, vus mon métier et le public adolescent avec lequel je travaille). Une distinction bienvenue est faite également entre médiateur en bibliothérapie (pour un large public sans problèmes psychologiques graves avérés) et bibliothérapeute (spécifiquement pour des personnes avec troubles psychiatriques). De même, la prescription d’un titre en particulier pour guérir de maux par les mots n’est pas recommandée, ce à quoi il est préférable de proposer une sélection dans laquelle le lecteur reste libre de choisir et que l’on accompagnera ensuite dans ses ressentis.

Ce qu’essaie de montrer cet ouvrage, c’est que le livre peut soigner, non une maladie en particulier, mais plutôt être un outil de soin, en particulier en santé mentale. C’est ce que l’on nomme la bibliothérapie comportementale : « elle permet de répondre à des évolutions normales de la vie (deuil, rupture, gestion des émotions) ».

A travers de courts chapitres, en 100 points, cet ouvrage aborde de manière concise, simple et malgré tout complète ce qu’est la bibliothérapie. Mettre ses peurs à distance, s’évader ou voyager dans des lieux ou des temps différents du nôtre tout en restant immobile, stimuler l’imaginaire (c’est pourquoi à mon avis, l’on est souvent déçu par l’adaptation au cinéma d’un livre que l’on a lu avant – car c’est l’imaginaire d’un autre, en l’occurrence du réalisateur, qui nous est donné à voir), mieux se comprendre en s’identifiant à certains personnages… Plus que des injonctions, il donne des pistes pour choisir les lectures ou animer un atelier. Pour les professionnels du livre, ce petit guide permet une entrée en matière intéressante pour accompagner les lecteurs de l’enfance à l’âge adulte.

Un passeur accompagne vers l’indépendance littéraire. Même si nous pouvons influencer ses choix, seul le lecteur est maître de ses goûts, de ses envies et de sa sensibilité littéraire. Il faut le respecter.

Histoire éternelle – Twisted Tale, de Liz Braswell

Et si la mère de Belle avait maudit la Bête ?

Au début, c’est l’histoire du conte de la Belle et la Bête tel que tout le monde le connaît. Mais un détail change le destin des personnages…

C’est l’histoire de Belle, une jeune fille solitaire qui passe son temps à lire. Elle vit seule sans sa mère qui l’a abandonné lorsqu’elle était petite. Son père, Maurice, est un vieil inventeur qui donnerait tout pour sa fille. Belle, comme toute lectrice, rêve d’une aventure dont elle serait l’héroïne. Son père part pour la foire. C’est alors qu’il arrive dans un château à l’apparence abandonné. Il s’y installe mais une bête à l’apparence plutôt humaine le capture. Philibert, le cheval de son père rentre sans lui. Belle part alors à sa recherche. Elle le retrouve et accepte de prendre place de son père et se retrouve prisonnière de la Bête. Pendant son séjour, Belle découvre que la Bête est victime d’une malédiction par une rose enchantée et que ses jours sont comptés. Lorsqu’elle touche la rose, Belle a une vision : c’est sa propre mère qui est responsable de la malédiction qui plane sur le château ! Commence alors une enquête pour arrêter cette malédiction…

Mon avis pour ce livre est un peu mitigé.

Le début était assez long et difficile à comprendre car l’autrice utilise une manière à laquelle je n’arrive pas à m’habituer. Elle écrit l’histoire en alternance : un chapitre est sur Belle et le chapitre suivant est à l’époque où Belle n’était pas née. Heureusement la 2ème partie est très surprenante et elle reprend son cours normalement. J’ai beaucoup aimé cette 2ème partie, la fin est très bien mais je n’ai pas aimé le suspense qu’elle laisse !

Attention cependant, certains passages sont bien décris et pourraient choquer certains lecteurs sensibles dans les chapitres avec de la torture (Le cauchemars de Belle, (un petit peu) Le diable dans son horrible tanière, L’évasion et L’émeute

C’est donc pour moi un roman à lire à partir de la 4ème uniquement pour les lecteurs avertis.

J’en conclue donc, que j’adore cette histoire une fois passée la première partie et je la recommande à tous les les fans de Disney.

Elisa, 4ème – membre des Dévoreurs de livres d’Arsène

Qui meurt ?, de Karen M. Mc Manus

La suite de Qui ment ? … à lire dans la foulée du premier tome !

Dix huit mois après le suicide de Simon, les lycéens de Bayview sont de nouveau interpellés sur les réseaux sociaux par un mystérieux inconnu pour jouer à un jeu… « Action ou Vérité »…

Choisissez « Vérité » et un secret sera révélé… Choisissez « Action » et vous devrez relever un défi.

Knox, Phoebe et Maeve sont malheureusement victimes de ce jeu et après l’accident mortel qui touche l’un de leur camarade, ils vont mener l’enquête pour découvrir qui est derrière ce jeu malsain…

« Phoebe Lawton, à toi l’honneur ! Fais ton choix : vais-je révéler une vérité ou préfères-tu relever un défi ? »

Ce livre est une petite pépite pour les fans de thriller ! Dans cette suite, les personnages secondaires de « Qui ment ? » deviennent les personnages principaux et inversement.

Maeve, Knox, et Phoebe sont très attachants et rencontrent les problématiques de jeunes d’aujourd’hui : le harcèlement, les réseaux sociaux, les liens d’amitié…

Les pages se tournent très vite pour connaître enfin la vérité sur l’identité d' »esprit des ténèbres » car l’autrice sait tenir le suspense jusqu’au bout et les révélations se font sur les dernières pages.

Attention toutefois, il est impératif (à mon sens) d’avoir lu « qui ment? » avant d’entamer cette fiction, et je vous conseillerai même de le relire si sa lecture est un peu lointaine afin de ne pas vous perdre dans les personnages…

J’ai personnellement préféré cette suite à « Qui ment ? » mais j’ai adoré ces deux livres (et même trois avec « Se taire ou mourir ? » du même auteur)!