La soupe du coeur, de Ben Davis

Alors que Jordan est à l’hôpital pour son traitement contre le cancer, sa voisine de chambre, Rio, un peu excentrique va l’entraîner dans la folle aventure des « mitsva ». Une mitsva est une sorte de commandement dans la religion juive mais aussi une bonne action.

Ensemble, ils feront la promesse du petit doigt, ils ont un an pour faire le plus de mitsva possible : il est interdit de passer son chemin si l’occasion de faire une bonne action se présente. Rendez-vous est pris dans un an pour voir s’ils ont réussi à changer le monde avec leurs bonnes actions.

Revenu dans sa ville d’adoption, Jordan, le petit nouveau du lycée se voit entraîné pour un déjeuner dans un parc avec des camarades, mais Jordan n’ose pas sortir la soupe que sa mère lui a préparé devant tout le monde va l’offrir discrètement à un sans abri qui vit dans une tente.

Cette petit action va chambouler la vie de Jordan et va déclencher une véritable soupe du coeur…

Un petit geste peut parfois tout changer

Ce roman m’a beaucoup touché car il est très émouvant. 

C’est un livre qui vous donnera du baume au coeur même si les sujets traités sont assez sérieux (cancer infantile, sans-abris, syndrome post-traumatique…)

Même si on sait que faire une bonne action ne changera pas le monde, il peut changer la vie d’une personne et le fait que ce livre soit inspiré d’une histoire vraie rend la lecture encore plus poignante….

Les personnages sont tous très attachants que ce soit Jordan, Rio mais aussi les sans-abris avec leurs histoires… Ce roman traite de l’amitié, de l’engagement et du rêve d’un monde meilleur…

Les mots de l’auteur des premières pages m’ont fait dire que j’allais adorer cette lecture, et cela n’a pas manqué !! en tant qu’adulte, j’ai dévoré ce livre dont la lecture est recommandée à partir de 8/10 ans mais qui plaira surtout aux moins jeunes…

Cher lecteur, … Est-ce qu’il t’arrive de regarder les infos ? Je ne te recommande pas cette activité. Après avoir eu ma dose quotidienne, je me sens toujours triste et angoissé. … Assailli par les mauvaises nouvelles, on se sent impuissant. … Laisse moi te dire qu’on peut agir malgré tout, chacun à sa façon. … Parfois il suffit de complimenter quelqu’un sur ses chaussures ou de lui prêter un livre qui pourrait l’intéresser… Voilà le sujet de ce livre, du moins en partie : comment changer les choses à la hauteur de nos moyens, comment faire preuve davantage de gentillesse pour, finalement, se laisser envahir par cet agréable sentiment de satisfaction qui réchauffe le coeur et l’âme autant qu’un délicieux bol de soupe.

A la belle étoile, d’Eric Sanvoisin

« Quand tu as un frère handicapé mental, tu es toi-même handicapé »

A la belle étoilePierrot est de retour à la maison. Il vient d’avoir 18 ans et son établissement « de farfelus » ne peut plus l’accueillir maintenant qu’il est majeur. Yaëlle, sa soeur de 10 ans, ne sait pas très bien comment gérer cette situation nouvelle, entre l’amour qu’elle porte à son frère, les questions de ses copines  et le besoin d’être comme tout le monde.

-Je sais. C’est difficile à croire. Mon frère, il a trois ans dans sa tête. Parfois moins…

-Il est gogol ?

-Non, il est différent.

Alors, face à l’insistance de ses camarades, Yaëlle va proposer à son frère de l’accompagner à l’école, un matin, juste pour le présenter à ses copines… Les choses vont prendre un tournant imprévu lorsque Pierrot se rendra compte que les enfants se moquent de lui… Il s’enfuit et se perd dans une ville qu’il ne connaît pas. Son chemin va croiser celui d’une SDF, vivant elle aussi de manière différente, « la dame dans son château en carton » et tous les deux vont se trouver, elle avec sa triste histoire de vie, lui avec son grand coeur.

Un joli roman, court mais dense qui traite de nombreux faits de société en un minimum de pages : le handicap, l’intégration des handicapés dans la société, le regard de l’autre, le regard sur soi, la différence, la conformité, les SDF. Le regard de l’auteur sur tous ces personnages est sensible et sans jugement. Pourquoi Justine, notre « Dame » vivant dans son carton s’est-elle retrouvée là, alors qu’elle était institutrice avant le drame qui a bouleversé sa vie ? Comment vivre une vie de famille apaisé malgré le handicap de l’un de ses membres ? Quel rôle devons-nous/pouvons-nous jouer dans l’aide à l’intégration ? Devons-nous respecter le choix de chacun sans jugement ou avons-nous un devoir d’entraide ?

On traverse cette courte histoire en se mettant dans la peau des différents personnages, en adoptant le point de vue de chacun pour essayer de comprendre la vie, tout simplement.

-Pierrot a le coeur sur la main. Vous avez de la chance de l’avoir.

C’était la première fois que j’entendais  de tels mots à propos de mon frère. D’habitude, les gens plaignaient plutôt mes parents parce qu’élever un enfant particulier était une punition du ciel. La fée voyait les choses autrement. Je trouvais ça complètement fou.

Ma mère a rougi

-Oui, nous avons de la chance de l’avoir.

 

Voilà comment je suis devenu un héros, d’Anne-Laure Bondoux

C’est trop injuste…

Romain fait sa rentrée en CM1… Deux nouveaux sont présentés par la maîtresse : Magali, dont il tombe immédiatement amoureux, et Philibert qui lui déclare immédiatement la guerre… Amoureux, harcelé… Une rentrée qui s’annonce compliquée, d’autant que ses parents ont des problèmes d’argent avec leur commerce en difficulté, et que les activités extra-scolaires risquent bien d’être supprimées pour l’année… Alors, Romain voit un peu tout en gris. Un jour, en rentrant de l’école, particulièrement déprimé, il se confie à Gégé, un SDF qu’il croise tous les jours. Gégé a peut-être une solution… Mais sera-t-elle vraiment une bonne idée ?

Réédition d’un texte de 1999 qui n’a pas vieilli ! Il est ici question des premiers émois amoureux, du pouvoir qu’exercent certains enfants sur d’autres, de harcèlement, de la vie quotidienne familiale et de ses problèmes d’argent, de l’amitié, de la solidarité, des bêtises que l’on fait au nom d’une bonne cause mais qui sont quand même des bêtises (qu’il s’agisse des enfants ou des adultes !). Bref, un petit texte  d’une trentaine de petites pages  qui offre un condensé de vie pour les plus jeunes lecteurs dès 8 ans  !

 

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L’assassin de papa, de Malika Ferdjoukh

Meurtres en sériel-assassin-de-papa-481472

Valentin, un jeune garçon, vit avec son père sur une péniche depuis que celui-ci est au chômage. Ils se débrouillent comme ils peuvent pour survivre : commerçants leur donnant de quoi manger, manche dans le RER ou dans les rues… Valentin ne va pas à l’école, son père lui enseigne ce qu’il peut.

Un soir, alors que son père cherchait de quoi se faire des cigarettes, il vit un homme, avec des lunettes noires la nuit (avouez que c’est troublant) s’en prendre à une femme. Le lendemain dans les journaux : premier meurtre.

Et ainsi se succèdent les meurtres en série de nombreuses jeunes femmes. Le problème c’est que le tueur, lui aussi, les a vus. Aller à la police, le père ne veut pas, il a peur d’être séparé de son fils. Que vont donc devenir ces deux « sans abris »?

L’auteur nous tient fortement en haleine dans ce livre où les chapitres se suivent et s’arrêtent de telle manière que la suite a envie d’être connu. Je crois qu’une heure m’a suffi à le terminer. Les personnages sont attachants : Valentin, petit garçon déboussolé, depuis la mort de sa mère, qui suit son père et ne se demande pas ce que pourrait être une autre vie. Le père, très protecteur envers son fils, qui fait de son mieux pour subvenir à ses besoins. Et des personnages, qui vont perturber tout le quotidien du jeune garçon.

 

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