Meurtre mode d’emploi, 1. Présumée innocente, de Holly Jackson

Pippa Fitz-Amobi, une élève studieuse de Little Kilton a choisi pour son TPE (travaux personnels encadrés) de fin d’études de se replonger dans l’affaire de la disparation d’Andie Bell en exposant le rôle des réseaux sociaux et des médias dans les investigations policières. 

En 2012, Andie Bell, jeune fille modèle, est porté disparue, son corps ne sera jamais retrouvé. Quelques jours plus tard, son petit ami Salil Singh avouera le meurtre par sms avant de se donner la mort.

Secrètement, Pip veut prouver l’innocence de Sal et trouver le vrai meurtrier car elle ne croit pas à la version de la police. Pip se lancera alors dans une véritable enquête avec l’aide de Ravi (frère de Sal), pleine d’indices et de rebondissements. A mesure qu’elle avancera dans l’enquête et que la liste des suspects se rallonge; elle recevra des menaces… n’est-ce pas le signe qu’elle est toute proche de trouver la vérité ?

Règle n°1: Ne jamais rouvrir une affaire classée 

Dans ce roman policier, Pippa rouvre un cold case en reprenant tous les éléments de l’enquête d’il y a 5 ans et trouve des incohérences, ce qui la fait douter. Comment Salil, dont elle garde le souvenir d’un garçon d’une gentillesse incroyable, a-t-il pu tuer sa petite amie Andie Bell avant de se donner la mort ? Pippa n’y croit tout simplement pas !

Les personnages sont très attachants ! Pippa est une jeune fille intelligente, pertinente et droite dans ses baskets. Elle est aidée par Ravi, qui, lui aussi, veut absolument prouver l’innocence de son frère car depuis son suicide, lui et sa famille sont persécutés, étant la famille d’un assassin. Andie Bell quant à elle, est décrite comme une jeune fille modèle mais Pippa découvrira au fil de son enquête, que ce n’était pas vraiment pas le cas et qu’elle cachait de nombreux secrets !

Pippa trouvera de nombreux nouveaux indices en interrogeant les protagonistes de l’époque et la liste des suspects se rallongera (au point de se dire « je suis sûre que c’est lui l’assassin » plusieurs fois pendant la lecture !) … jusqu’au moment où l’étau se resserrera sur le véritable tueur !

Le fait que cette enquête soit écrite sous la forme d’un TPE avec des interviews, des articles de journaux, des rapports, etc, rend vraiment la lecture très fluide et prenante ! 

Un vrai coup de coeur pour ce policier avec une enquête très bien ficelée et pleine de rebondissements ! Le tome 1 se lit indépendamment, mais j’ai vraiment hâte de retrouver Pippa et ses nouvelles investigations dans le tome 2 (Meurtre mode d’emploi – disparition inquiétante).

Orphelins 88, de Sarah Cohen-Scali

(Le nombre 88 fait référence à la 8ème lettre de l’alphabet « H », 88 est donc le code de Heil Hitler)

Après la libération, Josh est retrouvé par les G.I américains errant dans les décombres de Munich. Il est alors emmené à l’orphelinat d’Indesdorf. Josh ne se souvient pas de son enfance, son bras gauche lui dit qu’il a été déporté car il a un numéro tatoué comme les juifs mais son bras droit a envie de se tendre pour crier « Heil Hitler » et se rappelle de la Napola, école militaire pour futurs élites nazis.

Alors qui est-il ? Est-il juif, est-il allemand ? C’est un long travail de reconstruction qu’entame Josh avec l’aide d’Ida, directrice dévouée de l’orphelinat et Wally, GI noir américain en proie à la discrimination dans l’armée américaine.

Comme on peut le deviner, ce livre n’est pas un livre facile à lire. Il raconte une partie souvent moins connue de la seconde guerre mondiale : la vie des enfants et des déportés qui ont survécu mais qui se retrouvent sans repères et souvent sans famille, éparpillés dans toute l’Europe.

Au fil des pages, nous suivons la quête d’identité du jeune Josh, qui ne sait plus qui il est… Dans l’orphelinat, il est complètement perdu et ne sait même plus vers qui se tourner, les Juifs ? Les Allemands ? Les Polonais ? Mais sa soif de vivre et de se construire un avenir en découvrant son passé est la plus grande. Josh découvrira qu’il est issu du programme Lebensborn*. Il ira jusqu’au bout de sa quête en traversant l’Europe à la recherche de sa véritable origine et sa véritable identité.

C’est un roman très touchant qui raconte une quête de soi…

Attention : Certaines scènes décrivent l’horreur des camps, la faim, des viols, de la violence… ce livre est donc réservé à un public averti !

*programme Lebensborn : programme nazi qui avait pour but de créer des aryens « parfaits » en kidnappant des enfants dans le but de les germaniser ou en favorisant la reproduction et donc les naissances entre personnes correspondants aux critères de la race aryenne)

La soupe du coeur, de Ben Davis

Alors que Jordan est à l’hôpital pour son traitement contre le cancer, sa voisine de chambre, Rio, un peu excentrique va l’entraîner dans la folle aventure des « mitsva ». Une mitsva est une sorte de commandement dans la religion juive mais aussi une bonne action.

Ensemble, ils feront la promesse du petit doigt, ils ont un an pour faire le plus de mitsva possible : il est interdit de passer son chemin si l’occasion de faire une bonne action se présente. Rendez-vous est pris dans un an pour voir s’ils ont réussi à changer le monde avec leurs bonnes actions.

Revenu dans sa ville d’adoption, Jordan, le petit nouveau du lycée se voit entraîné pour un déjeuner dans un parc avec des camarades, mais Jordan n’ose pas sortir la soupe que sa mère lui a préparé devant tout le monde va l’offrir discrètement à un sans abri qui vit dans une tente.

Cette petit action va chambouler la vie de Jordan et va déclencher une véritable soupe du coeur…

Un petit geste peut parfois tout changer

Ce roman m’a beaucoup touché car il est très émouvant. 

C’est un livre qui vous donnera du baume au coeur même si les sujets traités sont assez sérieux (cancer infantile, sans-abris, syndrome post-traumatique…)

Même si on sait que faire une bonne action ne changera pas le monde, il peut changer la vie d’une personne et le fait que ce livre soit inspiré d’une histoire vraie rend la lecture encore plus poignante….

Les personnages sont tous très attachants que ce soit Jordan, Rio mais aussi les sans-abris avec leurs histoires… Ce roman traite de l’amitié, de l’engagement et du rêve d’un monde meilleur…

Les mots de l’auteur des premières pages m’ont fait dire que j’allais adorer cette lecture, et cela n’a pas manqué !! en tant qu’adulte, j’ai dévoré ce livre dont la lecture est recommandée à partir de 8/10 ans mais qui plaira surtout aux moins jeunes…

Cher lecteur, … Est-ce qu’il t’arrive de regarder les infos ? Je ne te recommande pas cette activité. Après avoir eu ma dose quotidienne, je me sens toujours triste et angoissé. … Assailli par les mauvaises nouvelles, on se sent impuissant. … Laisse moi te dire qu’on peut agir malgré tout, chacun à sa façon. … Parfois il suffit de complimenter quelqu’un sur ses chaussures ou de lui prêter un livre qui pourrait l’intéresser… Voilà le sujet de ce livre, du moins en partie : comment changer les choses à la hauteur de nos moyens, comment faire preuve davantage de gentillesse pour, finalement, se laisser envahir par cet agréable sentiment de satisfaction qui réchauffe le coeur et l’âme autant qu’un délicieux bol de soupe.

Ginette Kolinka, survivante de camp de Birkenau

Adapté de Retour à Birkenau, de Ginette Kolinka avec Marion Ruggieri

Dans ce roman, Ginette Kolinka nous fait le récit de sa déportation à travers l’Europe jusqu’au camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau.

Le 13 mars 1944, sa famille se fait arrêter après avoir été dénoncée. S’en suit le voyage en train jusqu’au camp. Elle nous raconte alors l’horreur de ces camps ; entre la faim, le travail forcé, les coups et les humiliations.

Ginette sera ensuite transférée au camp de Bergen-Belsen, en octobre 1944, puis dans une usine, avant de retrouver une partie de sa famille à Paris en mai 1945.

Ce témoignage est à la fois glaçant et bouleversant. On ne peut qu’admirer la résilience de cette femme qui a vécu l’enfer.

On apprend dans ce récit que Ginette Kolinka attendra plus de 40 ans avant de raconter. Aujourd’hui elle va dans les collèges et les lycées pour témoigner.

Ce livre, à destination des élèves de 3ème, comporte un dossier pédagogique mais aussi une mise en perspective historique, une interview de Ginette Kolinka par des élèves de 3ème, un glossaire, et des cartes pour aider à mieux comprendre.

La carte des 100 incontournables de la littérature ado, de Tom et Nathan Lévêque – illustrée par Delphine Mérieau – éditions du Grand Peut-être

Vous ne savez plus quoi lire et vous cherchez de nouvelles idées de lecture ? Vous souhaitez découvrir la littérature ado et ne savez pas par quoi commencer ? Vous avez lu beaucoup de titres et souhaitez en faire un bilan ? Vous êtes un professionnel et vous voulez évaluer votre fonds ? Vous voulez décorer votre bibliothèque ?… Ou peut-être tout cela à la fois ?

Cette carte est faite pour vous !

Cette carte réunit les titres « incontournables » de 20 ans d’une littérature en pleine expansion. La liste a été dressée par un jury de 100 personnes volontaires, toutes en lien avec le monde du livre (auteurs, éditeurs, blogueurs, libraires, médiathécaires, etc) après un processus très précis et complexe.

Le principe ? Il est parfaitement expliqué au verso : la liste inclut uniquement des romans toujours disponibles à la vente, forcément publiés en français (traduction ou non) et sortis entre 2000 et 2019.

Je vous donne ici deux exemples représentatifs de cette littérature, présents sur cette carte :

Tout d’abord, la saga Harry Potter. Effectivement incontournable. Il est vrai que le premier tome de Harry Potter est sorti en France en 1998 mais la saga s’étale sur presque dix ans ! Harry Potter a largement contribué à faire émerger une littérature ado-young adult quasi inexistante avant et il aurait été impensable qu’elle ne soit pas citée. Ceux qui sont d’une génération antérieure le savent très bien. Après la littérature jeunesse, il n’y avait alors pas d’autre choix que de se tourner vers les classiques ou la littérature purement adulte. C’est en cela que Harry Potter a totalement révolutionné le monde de l’édition, en commençant à faire lire le même titre à des générations différentes. Ensuite, un autre titre pour moi majeur dans l’évolution de la littérature ado : la trilogie des Hunger Games de Suzanne Collins – elle aussi présente à juste titre dans la liste de ces incontournables- Après sa sortie, j’ai vu, dans mon métier, l’engouement des lecteurs pour un autre type de littérature. Hunger Games a en effet apporté une dimension politique et sociale, et déplacé le fantastique/fantasy vers le dystopique, ouvrant la voie à d’autres titres comme Divergente, Le Labyrinthe, etc… . Entre les deux, Twilight aura servi de transition.

Car oui, pour cette carte, le parti pris a été de ne sélectionner que les livres de cette catégorie mouvante de littérature ado-adulte, en laissant de côté la littérature dite « jeunesse ». Mais la frontière est parfois délicate ce qui a dû rendre l’exercice bien difficile !

Toute sélection implique des choix, et tout choix implique des exclusions. C’est pourquoi il y aura toujours à redire, mais franchement, l’aperçu donné -en plus de l’esthétique même de la carte- est fidèle et représentatif de ces deux décennies passées.

En étant en collège -âge d’élèves charnière entre la littérature de jeunesse et la littérature dite « young adult », mes élèves et moi-même étions fiers de voir que la moitié des titres de la carte sont néanmoins présents dans le fonds de notre CDI ! (Et j’en profite pour remercier tous les partenaires de notre projet qui ont rendu cela possible !) Certains n’auront jamais leur place en collège à cause de l’âge de lecture, certains titres sont présents, un peu à part sur nos étagères, mais à destination des élèves très matures ou de l’équipe adulte. C’est le cas par exemple de Six of Crows qui pour moi relève d’un petit chef-d’oeuvre mais dont l’univers particulier va plutôt intéresser les lycéens. D’ailleurs, au dos de la carte, les titres des livres sont repris sous forme de liste avec des précisions sur les thématiques abordées et le niveau de lecture (ou plutôt la complexité littéraire et thématique). Et là encore, l’exercice est délicat, tant la lecture est quelque chose de personnel et les ressentis différents selon la sensibilité de chacun. Ainsi, nous avons été surpris de voir « Miss Peregrine et les enfants particuliers » classé dans les lectures faciles alors qu’au CDI, il n’est emprunté que par d’excellents lecteurs, plutôt de 4e-3e, ou les adultes.

A part ça, que dire ? Que j’avais il y a deux ans commencé à monter un projet de « Voyage littéraire » avec une classe. Le but ? Voyager à travers des lectures en validant des titres sur un « passeport » et en créant une carte interactive que nous espérions voir matérialisée ensuite sur un mur… Nous n’étions pas loin de l’idée de cette carte, finalement… J’avais même acheté une vieille malle dans une recyclerie, qu’un parent d’élève m’avait réparée. Nous espérions y mettre en fin d’année les livres sélectionnés pour la transmettre aux futurs élèves du même niveau… Hélas, pour différentes raisons, ce projet n’a pu aboutir… Mais cela me donnerait bien envie de retenter l’expérience !

Au final, quel titre manque à cette liste ? Je ne sais pas… je n’ai pas encore trouvé … Quel titre n’y a pas sa place ? Je ne sais pas, je n’ai pas encore tout lu. Il est en tout cas amusant de voir comment évoluent les lectures sur deux décennies (2000-2019). Certains titres sont déjà datés. Je prends exemple de la série Quatre filles et un jean qui était le best seller du CDI à une époque mais qui n’est plus lu du tout par les élèves (ceux qui s’y sont essayés n’ont pas réussi à aller au delà du tome 1… Je réfléchissais même à le supprimer du fonds, mais maintenant, j’hésite !!!) De même, de nombreux événements ont profondément chamboulé notre monde actuel depuis le covid en 2020 et cela va probablement modifier à nouveau le monde éditorial. Il sera donc nécessaire, en 2039 de faire un nouveau bilan, en espérant que vous serez au rendez-vous de ce projet ! Et pourquoi pas d’autres cartes avec les titres de littérature de jeunesse et de bandes dessinées !

Et pour ceux qui souhaitent aller plus loin, un livre a été publié en complément de la carte : En quête d’un grand peut-être, guide de littérature ado

Excellentes lectures ! Après tout ça, ne venez pas me dire que vous ne savez pas quoi lire 🙂

Et si vous avez des remarques, des avis de lecture à partager, des titres à ajouter, n’hésitez surtout pas à nous laisser des commentaires, nous en serions ravis !

La passe-miroir, 1. Les fiancés de l’hiver, de Christelle Dabos

Après « la Déchirure », le monde est divisé en plusieurs arches dont chacune a un esprit de famille et dont les habitants possèdent des dons.

Ophélie, une jeune fille discrète et très maladroite vit tranquillement sa vie sur l’Arche d’Anima où les habitants ont la particularité de pouvoir animer des objets. Elle s’occupe du musée d’Anima car Ophélie est une liseuse : elle peut, avec ses mains, lire l’histoire et remonter le temps d’un objet. C’est également l’une des seules passe-miroir qui existe : elle a la capacité de passer de miroir en miroir.

Seulement, les doyennes d’Anima ont décrété qu’elle devait épouser un homme dont elle ne sait rien à part qu’il est un homme de la cour vivant au Pôle, arche lointaine, glaciale et inhospitalière. Ophélie, sans avoir même son mot à dire, se voit donc monter dans un dirigeable, en direction du Pôle, avec sa tante qui lui servira de chaperonne le temps des fiançailles.

Thorn ressemble à son arche, il est grand, squelettique, peu bavard, froid et distant avec Ophélie. Il est l’intendant du Pôle et tout le monde le déteste. Il la met tout de suite en garde : au Pôle, les manipulations, les mensonges et les crimes sont de mise, sa vie sera en danger et elle ne devra faire confiance à personne sauf à sa tante à lui : Bérénilde.

Au Pôle, il y a trois clans :

– « la Toile » dont Archibald fait partie : ce que l’un voit, le reste du clan le voit également. Archibald est l’Ambassadeur et l’ambassade est le seul endroit sûr de la Citacielle, capitale flottante du Pôle.

– « les mirages » sont les architectes de la Citacielle : ils déforment l’espace-temps, rendent le froid supportable, rendent les pièces somptueuses : « le vernis sur la crasse »

-« les dragons », le clan de Thorn et de Bérénilde : ils peuvent utiliser leurs « griffes » d’un seul regard pour trancher, gifler, déchirer…Ce sont les chasseurs du Pôle

En arrivant au Pôle, Ophélie doit rester à l’abri des regards et se voit obligée, après un bref passage dans le manoir de Bérénilde, de se travestir pour jouer le rôle du valet muet de la tante à l’ambassade où Bérénilde est sous la sécurité d’Archibald.

Ophélie, dans l’ombre, y fera plusieurs rencontres : Renold dit Renard, un autre valet à qui elle donne des sabliers (substitut de congés qui permettent de s’évader pendant quelques heures) contre des conseils pour survivre à la cour du Pôle. Le chevalier, enfant voulant s’accaparer l’amour de Bérénilde à tout prix, quitte à menacer et tuer. Elle rencontrera également l’esprit de famille Farouk, un seigneur colérique et impatient.

Mais pourquoi l’a-t-on choisie elle plutôt qu’une autre animiste ? Pourquoi doit-elle se cacher ? A qui peut-elle faire confiance ?

La passe-miroir – les fiancés de l’hiver nous permet de découvrir et de s’attacher aux personnages (et d’en détester certains également). On s’attache beaucoup à Ophélie qui est largement sous-estimée par tout le monde. On lui découvre une force de caractère qui lui permet d’aller au bout de ses idées. On s’attache également à Thorn qui, bien que décrit comme un personnage au caractère détestable, se radoucit au contact d’Ophélie.

Ce livre n’est pas facile à résumer car il nous fait entrer dans un monde inconnu et l’auteur fait preuve de beaucoup d’imagination. La lecture reste cependant facile et on a envie de tourner des pages (c’est dur de décrocher !).

Ce premier tome est une bonne entrée en matière pour les tomes suivants car on a vraiment envie de connaître la suite de l’histoire et l’évolution que vont avoir Ophélie et Thorn ainsi que les personnages secondaires.

Ce livre est le gagnant du concours « Premier Roman Jeunesse » 2013 et connait trois autres tomes ; « Les disparus du Clairdelune », « La mémoire de Babel », « La tempête des échos », dont les deux premiers sont également disponibles au CDI et le dernier à la bibliothèque de notre village (à demander à la documentaliste). Pour ceux qui le souhaiteraient, il est également disponible en livre audio à la médiathèque de Cosne-sur-Loire.

Cogito, de Victor Dixen

Roxane Le Gall, appelée Rox, a 18 ans. Elle vit dans un monde où les robots sont partout mais Roxane déteste les IA et leur plus grand créateur au monde: Damien Prinz qui possède l’entreprise Noosynth. C’est ainsi depuis que ses parents ont été remplacés dans leur entreprise par des robots et qu’ils sont devenus agents auxiliaires au service des machines. Depuis la mort de sa mère sur son lieu de travail et en compagnie d’une IA de Noosynth, Rox est délinquante et forme un groupe avec d’autres filles: Les Clébardes. Cette année, Rox doit passer son BAC ( son Brevet d’Accès aux Corporations) si elle veut avoir un avenir loin de la misère de sa banlieue, Le Bois-Joli. Lorsqu’elle apprend qu’elle est boursière chez Noosynth et qu’elle peut participer à un stage Sciences Infuse, elle ne sait pas quoi faire. Ce stage lui permettrait d’acquérir tout le programme scolaire grâce à une programmation neuronale qui la reliera à une IA, donc elle pourrait passer son BAC sans problème. En même temps, elle devrait mentir à son père et à ses amies pour se rendre chez l’homme qu’elle estime responsable de la mort de sa mère. Pourtant, elle se décide très rapidement; elle ne veut pas finir délinquante comme ses amies ou alcoolique comme son père. Elle va donc participer à ce stage avec une trentaine d’autres stagiaires. Est-ce qu’accepter était vraiment une bonne idée? Cette nouvelle science capable de faire des miracles est-elle vraiment fiable? Quels secrets cachent les Iles Fortunées, où son stage a lieu ?

Un don du ciel…
… ou un pacte avec le diable?

L’ULTIME FRONTIÈRE SERA NOTRE CERVEAU

J’ai beaucoup aimé cette histoire, comme tous les livres de Victor Dixen que j’ai déjà lu. C’est un livre de dystopie qui a reçu de nombreux prix, amplement mérités selon moi.

Le suspense du livre donne envie de le lire jusqu’au bout, on peut facilement s’imaginer à la place de la multitude de personnages. Au nombre de 30, ils ont toutes les personnalités possibles et vivent dans un monde envahi par la technologie alors que le nôtre l’est de plus en plus. Ce livre a en outre une magnifique couverture qui correspond parfaitement à l’histoire.

Si vous aimez Victor Dixen et la science-fiction, ce livre est fait pour vous !

Si vous souhaitez en découvrir plus sur Victor Dixen, voici le lien de son site officiel : http://victordixen.com/ , on peut y trouver toute son actualité et vous pourrez y retrouver tout l’univers de Cogito mais également tout sur ses autres ouvrages.

Victor Dixen sera d’ailleurs au Salon du Livre de Montreuil, où nous nous rendrons vendredi 02 décembre, en espérant grandement l’y rencontrer !!!

Et vous retrouverez la suite de nos aventures dans un prochain article, après notre visite du Salon !

Inheritance games 2, de Jennifer Lynn Barnes

Avery, qui est devenue l’héritière d’un philanthrope du jour au lendemain sans raison apparente, cherche à comprendre la raison de cet héritage. Pour cela, il lui faut assembler les pièces du puzzle de sa vie et de son lien (très) profond et intime avec la famille Hawthorne, car puisqu’elle sait, grâce à un test ADN, qu’elle n’a pas de lien de sang avec cette famille, pourquoi Tobias Hawthorne a-t-il décidé de lui léguer toute sa fortune à elle, et pas à ses filles ou ses petits fils -dont Grayson, qui avait tout de l’héritier pressenti-? Alors que le mystère s’agrandit peu à peu, Avery ne sais toujours pas si son cœur la tourne vers Grayson ou Jameson qui l’entraînent sur deux chemins bien différents l’un de l’autre, et les situations dans lesquelles elle va se retrouver ne lui facilitent pas la tâche.

Mais entre amour, amitié, mystères, sagesse, mensonges, vérités et menaces de mort, la vie au manoir Hawthorne n’est pas ce qu’il y a de plus simple. Heureusement qu’Avery peut compter sur sa sœur et des amis de confiance pour l’aider.

Dans ce livre, on en découvre beaucoup plus sur les sentiments et les relations des personnages de l’histoire. Notamment grâce au triangle amoureux de Grayson, Jameson et Avery qui en dit beaucoup sur le ressenti d’Avery par rapport aux deux garçons. Dans ce roman, Grayson et Nash rencontrent leur père et j’aurais aimé avoir plus de détails sur ces rencontres mais elles permettent d’en découvrir plus sur le ressenti de Xander par rapport au manque paternel qu’ont subi les garçons pendant de leur enfance et je trouve dommage qu’il n’y ait rien du point de vue de Jameson qui aurait pu nous apprendre beaucoup de chose grâce à sa personnalité.

Dans le premier tome, Avery parle de sa meilleure amie, Maxine et dans la chronique du tome 1, nous avons noté qu’il était dommage qu’on ait si peu d’informations sur elle. Dans ce livre, Max se rend au manoir Hawthorne suite à une dispute familiale et aide Avery à résoudre les mystères qui entourent son héritage. De ce fait, on en apprend un peu plus sur elle.

Dans ce tome, plusieurs relations évoluent, celle qui m’a le plus fait chaud au cœur est celle de Rebecca et Théa car ces deux filles se soutiennent énormément depuis le décès d’Emily, sœur de Rebecca et meilleure amie de Théa et grâce à cette relation, le lecteur peut se rendre compte du sentiment de Rebecca par rapport à sa mère qui ne s’est jamais occupée d’elle et qui a des problèmes psychologiques.

Comme dans le premier tome, le mystère s’épaissit jusqu’aux dernières pages et ne se résout qu’au dernier chapitre en en créant un nouveau. Cette intrigue permet de donner envie de lire le livre jusqu’au bout et de continuer avec le tome 3 que j’espère très bientôt traduit. J’ai lu ce livre en deux nuits, c’est une super suite pour le tome 1 avec une continuité de l’histoire parfaite.

La couverture est, tout comme la première, sublime. Sur cette page, chaque détail a un lien avec un ou plusieurs passage(s) de l’histoire. J’ai même retrouvé des correspondances entre les couvertures du 1er et du 2d livre de la trilogie. On retrouve également l’air « Hunger Games » du premier tome dans la phrase de la couverture « Un jeu mortel, Une famille menaçante, Une héritière en danger ». C’est une magnifique couverture au graphisme incroyable pour laquelle on peut remercier Karina Granda, l’illustratrice.

Et pour être un peu plus longtemps dans la peau d’Avery, vous pouvez retrouver un test de personnalité sur le site des éditions PKJ ( https://www.inheritance-games.fr/ ). Vous pourrez également y retrouver un extrait du chapitre 4 du tome 1, lorsqu’Avery découvre son héritage, plusieurs énigmes sur l’histoire du tome 1 et la carte du manoir Hawthorne , qui achèvent de nous plonger dans la vie d’Avery et des Hawthorne.

Bref, c’est un livre à lire pour tous ceux qui ont aimé le premier tome !

Wranglestone, ici s’achève la lutte, de Darren Charlton

Cela fait quinze ans que c’est arrivé. Quinze ans qu’une épidémie a fait d’énormes ravages. Quinze ans également que les Morts ont commencé à se relever, à chasser les rares survivants.

Peter a quinze ans, et vit depuis toujours au parc national de Wranglestone, sur les îles du lac, avec la communauté, protégée des Morts par l’eau… sauf l’hiver, saison la plus redoutée. Mais Peter n’a pas l’âme d’un combattant, contrairement à Cooper, seule personne de son âge, qui abat des Morts avec facilité. Peter, lui, est plus doué pour coudre des couvertures en patchwork.

Mais quand Peter, par imprudence, manque de laisser des Morts tuer son père, la communauté de Wranglestone ne peut le laisser passer, et l’envoie sur le rivage, apprendre à tuer des Morts, avec le père de Cooper et ce dernier. Mais tout ne se passe pas comme prévu, et en même temps qu’une histoire d’amour se développe entre Peter et Cooper, les deux garçons font de sombres découvertes à propos des Morts, de Wranglestone… et d’eux-mêmes.

J’ai tout simplement ADORÉ ce roman ! Un vrai coup de cœur ! Dans ce roman, on découvre l’histoire du point de vue de Peter, un garçon assez sensible, qui n’a pas trouvé sa place au sein de la communauté : au contraire de Cooper, son amour secret depuis toujours, il n’a pas assez de force physique pour participer à la protection du lac.

J’ai trouvé le point de vue de Peter très touchant, il essaie de comprendre ce qui lui arrive, de survivre, et de protéger le garçon qu’il aime. J’ai adoré découvrir l’univers un peu catastrophe dans lequel Darren Charlton nous plonge et suivre l’avancée de la relation de Cooper et Peter, que je trouve particulièrement bien menée. On voit simplement deux ados tomber amoureux, et l’auteur a parfaitement su retranscrire leurs sentiments, entre l’allégresse des moments passés et la surprise, lorsqu’ils peinent à y croire. Peter et Cooper se complètent, et se reposent l’un sur l’autre jusqu’à la fin du récit, créant une complicité incroyable et attendrissante.

Mais ce roman n’est pas seulement une histoire d’amour, c’est un récit d’aventure, empli de mystères. Darren Charlton a créé un univers incroyable, que j’ai adoré découvrir au fil du récit. La découverte de la vérité, et le moment où on comprend enfin tout est incroyable, époustouflant. Le fin mot de l’histoire, les explications sur les Morts, et les dernières péripéties m’ont beaucoup surprise, j’étais véritablement happée par l’histoire, au point que je n’ai pas vu arriver la fin, au point que j’ai lu ce roman d’une seule traite, sans pouvoir aller me coucher.

Ce récit est incroyable, il m’a tenu en haleine du début à la fin, m’a attendrie avec les moments entre Peter et Cooper, et m’a fait beaucoup réfléchir après les explications finales.

Je vous le conseille vivement, c’est un véritable coup de cœur pour moi !

The Inheritance games de Jennifer Lynn Barnes

Avery, lycéenne pauvre, est persuadée qu’elle va être renvoyée de son lycée lorsqu’elle est convoquée chez le proviseur. Quelle n’est pas sa surprise lorsqu’elle rencontre un jeune homme aussi séduisant qu’arrogant qui lui annonce qu’elle vient d’hériter de l’immense fortune d’un multimilliardaire qui est décédé depuis peu, le grand père de celui-ci. Cependant, l’argent n’est pas si facile à obtenir : elle va devoir vivre un an avec la famille du défunt dans leur gigantesque manoir. Lors de son arrivée, elle rencontre les trois autres petits-fils du disparu, aux caractères aussi différents que le jour et la nuit. Alors que son coeur s’emballe, sa tête, elle, doit rester à sa place si Avery veut survivre. De nombreuses interrogations sont désormais au coeur de ses pensées. Pourquoi elle ? N’était-elle pas une étrangère ? Quels secrets réserve cet héritage tombé du ciel ?

Après avoir lu ce tome, nous espérons (exigeons !) l’arrivée du tome 2 traduit en français très rapidement ! Nous avons toutes trois eu du mal à nous arrêter, quitte à empiéter notre sommeil, tant les frissons d’excitations étaient grands et rendaient impossible l’arrêt de la lecture.

La couverture, impressionnante, très réussie, et tout simplement magnifique, attire le regard, et représente parfaitement l’intrigue et le suspense de ce récit. On peut y voir de nombreux indices sur le déroulement de l’intrigue, cachés un peu partout sur l’illustration principale. La couverture a un air de Hunger Games, autant dans le nom du roman que dans les phrases présentes dessus « elle ne possède rien, ils ont tout, que les jeux commencent« , bien que rien dans le récit ne rappelle la célèbre trilogie. L’illustratrice Karina Granda a fait un travail minutieux, et le rendu est tout simplement génial !

Les personnages étaient également très travaillés, l’humour d’Avery et son sarcasme très présent la rendent très attachante. Elle a son caractère bien à elle qui nous a beaucoup plu, et nous a énormément faite rire. On s’identifie facilement à elle, qui a vécu des hauts et des bas dans sa vie. On la découvre en plein milieu des tourments de l’adolescence, entre romance, larmes et secrets. Elle prend toutes les situations plus ou moins communes auxquelles elle doit faire face avec beaucoup d’ironie et d’autodérision, ce qui nous a particulièrement fait l’apprécier.

Un autre personnage que nous avons particulièrement apprécié, même si elle n’est pas assez développée dans ce tome : Max, la meilleure amie d’Avery, et ses iconiques jurons ! Durant ses brèves interventions tout au long du roman, nous avons pu découvrir son inventivité en matière d’insultes. Interdite par ses parents de prononcer des mots offensants, elle transforme les insultes quotidiennes en « merle » et « butin« , rendant ses conversations avec Avery drôles et divertissantes.

A tous les amateurs et habitués d’enquêtes, nous vous conseillons ce début de trilogie, et espérons très prochainement en voir l’adaptation sur petits ou grands écrans !

Et pour se plonger encore plus dans ce fabuleux univers, nous pouvons retrouver un test de personnalité sur le site des éditions PKJ ( https://www.inheritance-games.fr/ ). Vous pourrez également y retrouver un extrait du chapitre 4, où Avery découvre son héritage, ainsi que quelques énigmes et la carte du manoir Hawthorne (ci-dessous), qui achèvent de nous plonger dans la vie d’Avery.

Pour résumer, un livre coup de coeur pour tous ceux qui l’ont déjà lu au CDI ! Un excellent début de trilogie à ne rater sous aucun prétexte !

Eléa 3ème et Manon, Elisa, 5ème