The Curse – tome 1, de Marie Rutkoski

Kestrel, est une Valorienne, fille du renommé général Trajan, conquérant des Herranis qui sont devenus leurs esclaves.

Faisant partie de la haute société valorienne, c’est une privilégiée, mais, à l’approche de ses 17 ans, elle va devoir faire un choix qu’elle n’a pas envie de faire : se marier ou embrasser la carrière militaire voulue par son père…

Mais alors qu’elle se promène au marché avec son amie, sa vie va changer : un coup de folie lui prend et elle achète un esclave Herrani.

Arin n’est pas comme les autres, rebelle et peu docile. Kestrel va vouloir le percer à jour. Va alors s’engager une partie de croc et venin, jeu mélangeant stratégie et mensonges. 

Et si Arin n’était pas arrivé par hasard dans la vie de Kestrel ? Une rebellion se prépare et mettra en danger Kestrel et tout son peuple…

Chez les Valoriens, quiconque remporte une enchère s’expose à la malédiction du vainqueur… le vainqueur achète forcement pour un prix trop élevé l’objet de sa convoitise.

Ce livre est un parfait mélange de romance, de fantasy, d’intrigue et de trahison dans un univers du passé.

Le personnage de Kestrel est très attachant, fille au caractère fort, elle est très douée pour les stratégies, ce qui se révèlera un atout précieux au fil des pages.

Arin quant à lui est un personnage très mystérieux, on comprend vite que son passé cache beaucoup de choses, et on en apprend de plus en plus sur lui au fil de la lecture.

La romance entre les deux est très bien ficelée, les sentiments naissent au fil des conversations, et on comprend vite que ce sera un amour impossible entre un esclave et sa maîtresse.

Mais ce livre n’est pas seulement une romance, il est rempli de stratégie militaire et d’intrigues, la rébellion Herrani se met en place, et Kestrel aura du mal à choisir entre son peuple et son amour naissant pour Arin.

J’ai trouvé les premiers chapitres un peu lent, mais plus on avance dans le livre plus on a envie de tourner les pages !

Ce roman est le premier tome d’une trilogie mais peut se lire seul, même si la fin reste pleine de suspense pour Kestrel et Arin… Et j’ai hâte de lire les tomes suivants ! Une série qui devrait plaire à tous nos lecteurs de la série La sélection, mais pas seulement !

Pyramide, de Gaëtan B. Maran

Tous les sept ans, 64 jeunes habitants des quartiers pauvres du désert doivent s’affronter dans Pyramide. Celui qui triomphera deviendra Oasis, chef dirigeant de tous les peuples. 

Mais la route jusqu’au sommet est remplie d’épreuves… En plus de devoir tuer, il faudra éviter les pièges, trouver de quoi se nourrir, et échapper à la montée inexorable du sable.

Nous suivons dans cette lutte quatre personnages principaux : Celma, Saël, Vadim et Naïa qui viennent tous d’horizons différents. Celma fait partie du clan des mouvants qui souhaite renverser le pouvoir, Saël a été entrainé toute sa vie pour le combat, Vadim n’est là que pour triompher et Naïa, membre du clan puissant de la Famille, se bat pour pouvoir revoir son père.

Dans cette Battle Royale il n’en restera qu’un. Qui atteindra le sommet de Pyramide ? Qui prendra le pouvoir ?

Personne ne survit à Pyramide. Pas même Vous qui avez triomphé. Vous êtes mort comme vos soixante-trois adversaires. Vous n’êtes plus qui Vous étiez. Vous êtes Oasis. Si Vous êtes mort, on ne peut plus Vous tuer.                                                                                              Code d’Hijma l’Oasis

Ce livre plaira sans aucun doute aux fans du genre Battle Royale. Dès le premier chapitre nous plongeons au coeur de la Pyramide où se dérouleront les affrontements.

Le combat entre les concurrents est palpitant, car en plus de devoir s’entretuer, les combattants doivent chercher des coffrages afin de se vêtir, boire, manger, trouver des armes…  ils doivent également éviter des pièges en tout genre, catacombes, clepsydre, etc… et être assez rapide pour éviter que le sable ne les rattrape avant l’ouverture du prochain palier qui s’ouvre dès que la moitié des combattants sont morts.

Bien que j’ai apprécié la partie combat de ce livre qui est très riche, je trouve qu’il manque un peu de contexte. En effet, nous entrons directement dans la Pyramide mais l’on a que très peu d’explications sur comment ce peuple en est arrivé là. De même je trouve qu’il est un peu dur de s’attacher aux personnages car pas assez décrit en profondeur à mon goût, j’aurais aimer connaître mieux leur passé. 

On nous parle également d’une lutte pour le pouvoir, mais une fois le gagnant arrivé en haut le livre se termine très vite (seulement quelques chapitres assez court sur la « gouvernance » du gagnant).

Cela reste un livre agréable à lire, attention il faut toutefois aimer le genre car on parle de jeunes qui s’entretuent !

Le renard et la couronne, de Yann Fastier

Croatie, fin XIXème siècle.

Ana, fillette d’une dizaine d’années, vit pauvrement, avec sa grand-mère, à l’écart d’un petit village de Dalmatie. Lorsque sa grand-mère tombe malade, Ana n’a pas les moyens de la faire correctement soigner et à sa mort, Ana se retrouve seule, livrée à elle-même. Un jour, à son retour de marché, la petite fille découvre sa maison totalement pillée, elle décide alors de prendre la route. Son chemin sera semé d’embûches. A Spalato, elle intègre une bande de gamins des rues, dirigée par l’envoûtante Dunja. Une nouvelle vie commence pour elle, mais ce ne sera pas la dernière…

La vie d’Ana sera pleine de rebondissements. Les bases de frnaçais que sa grand-mère lui a inculqué grâce à un livre de bienséance vont lui permettre de changer son destin. Et ce n’est pas moins de trois vies qui se succèderont sur les 500 pages de ce roman qui a tout du roman d’aventure épique et romanesque. Si la couverture et le résumé pourraient laisser croire qu’il s’agit d’un livre de jeunesse, les critiques que j’en ai lu et sa présence sur la carte des 100 incontournables de la littérature ado m’ont permis de suffisamment douter pour le lire avant de le mettre en rayon pour mes collégiens. Et effectivement, si l’histoire, au début, est racontée à travers les yeux d’Ana petite (même si ce sont des avances sexuelles bien plus que du travail qui lui sont proposés par les tenanciers d’auberge chez qui elle cherche à se faire embaucher), notre héroïne va grandir, devenir adolescente puis jeune adulte, et là, franchement, les choses se corsent souvent. Le point de bascule est sans conteste le moment de son accident puis de ses fiançailles. Est-elle prête à une vie de soumission auprès d’un homme ? Les intentions de son fiancé sont-elles vraiment honnêtes ? Ce livre profondément et résolument féministe porte un regard acerbe sur la condition des femmes, sur le pouvoir exercé par les hommes sur elles.

Une fois de plus, je regrettais mes habits masculins et prenais conscience de la sujétion dans laquelle nous maintenaient nos vêtements, des modernes carcans conçus pour le seul agrément des hommes !

Le thème de l’homosexualité y tient aussi une place assez centrale et assumée, malgré le fait que l’action se situe au tournant du XXème siècle. En tout cas, les différents personnages féminins, tous différents, sont des personnages très forts. Ces personnages pourraient-ils réellement exister dans la vraie vie ? Pas sûr mais est-ce si important ? N’est-ce pas parfois justement la force de la fiction ? Une réflexion sur thème du pouvoir, très intéressante est également largement mis en avant.

De récit de vie dramatique à la Oliver Twist à des intrigues de palais et ses complots politiques, le livre est assez clairement divisé en deux parties dont le style change. Certains lecteurs ainsi en sont déboussolés, qui, ayant beaucoup aimés la première partie ne se retrouvent pas dans la deuxième.

Ce qui est sûr, c’est que les événements s’enchaînent sans répit avec une ligne conductrice parfois floue qui revient et repart dans un récit haletant écrit d’une très belle plume. Un roman riche et un peu déstabilisant d’une grande qualité.

La passe-miroir, 1. Les fiancés de l’hiver, de Christelle Dabos

Après « la Déchirure », le monde est divisé en plusieurs arches dont chacune a un esprit de famille et dont les habitants possèdent des dons.

Ophélie, une jeune fille discrète et très maladroite vit tranquillement sa vie sur l’Arche d’Anima où les habitants ont la particularité de pouvoir animer des objets. Elle s’occupe du musée d’Anima car Ophélie est une liseuse : elle peut, avec ses mains, lire l’histoire et remonter le temps d’un objet. C’est également l’une des seules passe-miroir qui existe : elle a la capacité de passer de miroir en miroir.

Seulement, les doyennes d’Anima ont décrété qu’elle devait épouser un homme dont elle ne sait rien à part qu’il est un homme de la cour vivant au Pôle, arche lointaine, glaciale et inhospitalière. Ophélie, sans avoir même son mot à dire, se voit donc monter dans un dirigeable, en direction du Pôle, avec sa tante qui lui servira de chaperonne le temps des fiançailles.

Thorn ressemble à son arche, il est grand, squelettique, peu bavard, froid et distant avec Ophélie. Il est l’intendant du Pôle et tout le monde le déteste. Il la met tout de suite en garde : au Pôle, les manipulations, les mensonges et les crimes sont de mise, sa vie sera en danger et elle ne devra faire confiance à personne sauf à sa tante à lui : Bérénilde.

Au Pôle, il y a trois clans :

– « la Toile » dont Archibald fait partie : ce que l’un voit, le reste du clan le voit également. Archibald est l’Ambassadeur et l’ambassade est le seul endroit sûr de la Citacielle, capitale flottante du Pôle.

– « les mirages » sont les architectes de la Citacielle : ils déforment l’espace-temps, rendent le froid supportable, rendent les pièces somptueuses : « le vernis sur la crasse »

-« les dragons », le clan de Thorn et de Bérénilde : ils peuvent utiliser leurs « griffes » d’un seul regard pour trancher, gifler, déchirer…Ce sont les chasseurs du Pôle

En arrivant au Pôle, Ophélie doit rester à l’abri des regards et se voit obligée, après un bref passage dans le manoir de Bérénilde, de se travestir pour jouer le rôle du valet muet de la tante à l’ambassade où Bérénilde est sous la sécurité d’Archibald.

Ophélie, dans l’ombre, y fera plusieurs rencontres : Renold dit Renard, un autre valet à qui elle donne des sabliers (substitut de congés qui permettent de s’évader pendant quelques heures) contre des conseils pour survivre à la cour du Pôle. Le chevalier, enfant voulant s’accaparer l’amour de Bérénilde à tout prix, quitte à menacer et tuer. Elle rencontrera également l’esprit de famille Farouk, un seigneur colérique et impatient.

Mais pourquoi l’a-t-on choisie elle plutôt qu’une autre animiste ? Pourquoi doit-elle se cacher ? A qui peut-elle faire confiance ?

La passe-miroir – les fiancés de l’hiver nous permet de découvrir et de s’attacher aux personnages (et d’en détester certains également). On s’attache beaucoup à Ophélie qui est largement sous-estimée par tout le monde. On lui découvre une force de caractère qui lui permet d’aller au bout de ses idées. On s’attache également à Thorn qui, bien que décrit comme un personnage au caractère détestable, se radoucit au contact d’Ophélie.

Ce livre n’est pas facile à résumer car il nous fait entrer dans un monde inconnu et l’auteur fait preuve de beaucoup d’imagination. La lecture reste cependant facile et on a envie de tourner des pages (c’est dur de décrocher !).

Ce premier tome est une bonne entrée en matière pour les tomes suivants car on a vraiment envie de connaître la suite de l’histoire et l’évolution que vont avoir Ophélie et Thorn ainsi que les personnages secondaires.

Ce livre est le gagnant du concours « Premier Roman Jeunesse » 2013 et connait trois autres tomes ; « Les disparus du Clairdelune », « La mémoire de Babel », « La tempête des échos », dont les deux premiers sont également disponibles au CDI et le dernier à la bibliothèque de notre village (à demander à la documentaliste). Pour ceux qui le souhaiteraient, il est également disponible en livre audio à la médiathèque de Cosne-sur-Loire.

Braverlands, 6. Le Serment des Braves, d’Erin Hunter

Epine est en deuil : sa compagne, Datte Feuille de Cime s’est faite passée pour la Mère Vénérable auprès de Titan et de ses loups, et s’est ainsi sacrifiée pour qu’Épine ait la vie sauve. Le cœur dévoré, Datte ne montera jamais parmi les étoiles, et ils ne se reverront jamais. Profitant du peu de répit que leur offre le sacrifice de la guenon, Céleste et Épine réfléchissent à un stratagème pour enfin vaincre Titan de la Tribu des Loups, et réussissent à convaincre les crocodiles d’y participer. Car, si la peur est toujours présente dans le cœur des habitants de la Terre des Braves, tous les habitants sont déterminés à se débarrasser du lion noir.

Quant à Grand Cœur, il n’est plus un lionceau : il a bien grandi. À travers sa rancœur, il reconnaît que la prudence est de mise lors de ce combat. À la tête d’une tribu toujours plus grande suite à la mort de son beau-frère, il soutient le Père Vénérable, et sera d’un grand appui tout au long de cette quête.

Titan sera-t-il enfin déchu ? Ou le chaos emportera-t-il la Terre des Braves…?

Encore une fois, les Erin Hunter ont su régaler leurs lecteurs ! Ce tome est le dernier de ce cycle (bien qu’un second soit déjà en cours d’écriture, avec bientôt trois tomes publiés en anglais), et a très bien su conclure les multiples intrigues.

Nos trois héros ont bien grandi, ont mûri, et doivent prendre des décisions. Epine en tant que Père Vénérable, Céleste en tant que conseillère, et Grand Coeur en tant qu’ami et chef de tribu. Ce tome a un goût de fin, on sent que l’on va bientôt les quitter, et cela donne à la lecture un petit goût de nostalgie. Cependant, le rythme du récit ne nous laisse pas le temps de souffler : il faut trouver une solution, et vite, il en va de la paix de la Terre des Braves.

J’aime beaucoup l’évolution de Grand Coeur : je l’aimais beaucoup au début de la série, puis ses choix et réactions m’ont fait prendre du recul par rapport au personnage, me faisant moins l’apprécier. Mais ce tome a totalement transformé l’idée que je me faisais de lui ! On voit vraiment son évolution, et son recul par rapport à la situation. On retrouve le Grand Coeur qu’on a tant aimé au début, mais grandi.

Epine et Céleste n’ont pas vraiment de transformations ou améliorations, ils sont très conscients de la situation depuis déjà plusieurs tomes, mais j’ai adoré les retrouver une dernière fois, car le cycle 2 ne sera pas porté sur les mêmes personnages. Ce que je ne trouve pas plus mal, nos héros méritent bien un peu de repos !

Les autrices nous ont tenu en haleine jusqu’à la fin, qui est très inattendue. Je ne vous en révélerais pas plus, mais il est simplement impossible de deviner la fin ! Malgré les quelques indices délivrés lors des pages précédentes, on ne veut pas y croire, ce qui rajoute à la surprise.

Pour conclure cette dernière chronique, j’ai beaucoup aimé cette saga, bien que je ne pense pas lire le cycle 2, et je vous recommande ce premier cycle, ainsi que les écrits en général de ces autrices dont la réputation n’est plus à faire !

La guerre des Clans – Hors série : Le voyage d’Aile de Faucon, d’Erin Hunter

Attention : Ce hors-série est à lire juste avant les aventures du cycle VI !

Nuage de Faucon était parti avec son mentor chercher du gibier quand tout à coup un feu a surgi sur sa sœur, son frère et Nuage de Galet, pris au piège dans le feu. Ils vont essayer de les sauver. Nuage de Brume et Nuage de Galet s’en sortent sains et saufs mais Nuage de Crépuscule était très mal point. Les guérisseuses essaient de le sauver mais il est trop tard. Nuage de Faucon s’en veut tellement de ne pas avoir sauvé son frère ! Il reçoit son nom de guerrier : il s’appelle maintenant Aile de faucon mais il est triste et se croit coupable de la mort de son frère. Écho d’Argent annonce une vision au Clan : lorsque le feu s’éteint, parfois, une étincelle demeure. Il pense qu’il faut partir de la gorge et aller vers les quatre autres clans. Aile de Faucon part retrouver Gerboise qui leur indiquera le chemin. Mais en route, il trouve un chat blessé qui s’appelle Plume Sombre. Il le ramène au clan pour le faire soigner.

Est-ce qu’ils vont réussir leur quête et retrouver les quatre clans ?

Est-ce qu’il faut faire confiance à Plume Sombre ?

Aile de Faucon trouvera-t-il le chat qui porte en lui l’étincelle d’Étoile de feu ?

J’ai bien aimé le voyage d’Aile de faucon qui est très émouvant et triste. Ce tome incite à lire le cycle VI pour relier les histoires entre elles. J’adore la série La Guerre des Clans parce que j’adore les animaux et l’aventure. Si un jour vous me demandez de raconter la guerre des clans, je pourrais le faire pendant des heures et des heures !

Cynthia, 3ème – membre des Dévoreurs de livres d’Arsène

Ils sont venus du froid, de Caryl Férey

Depuis la Catastrophe, les humains se sont séparés en plusieurs clans à travers le monde, et tentent de survivre à travers le froid et la faim. Mais les lois de la vie sont dures et implacables…

Ilia accompagne le reste du Clan du Sud vers le nord, à la recherche du troupeau. Fils du chef, il est séparé du clan lors d’un blizzard, lorsqu’il part seul à la recherche de sa mère, perdue dans la tempête. Mais ne retrouvera pas la trace de son clan. Sa route croise alors celle de Neige, jeune paria du clan de la Rivière, et Aurore, fille de la cheffe de ce même clan, alors qu’ils essayent d’échapper à des braconniers. Capturés, les trois adolescents découvrent la folie d’Estelan, qui a découvert une ressource qui pourrait révolutionner leur vie, et leur permettre de survivre l’hiver mais qui nécessite des esclaves. Mais la fin en justifie les moyens, en tout cas pour lui !

Comment les adolescents vont-ils arriver à s’en sortir ?

La couverture m’a tout d’abord attiré et intrigué : les couleurs attirent le regard et donnent envie de découvrir le récit. Le titre donne également envie de se plonger dans l’histoire, et de découvrir l’identité des mystérieuses silhouettes de la couverture. Le titre est également très intrigant : on ne sait pas à quoi s’attendre avant de lire le résumé, qui nous promet un roman dystopique palpitant et une amitié touchante, que je n’ai pas vraiment retrouvé à travers les pages. Contrairement à ce que prétend la quatrième de couverture, Ilia, Neige et Aurore ne sont pas amis, au contraire : Ilia tombe fou amoureux d’Aurore, mais ce n’est pas réciproque, Neige ne considère tout simplement pas Aurore, et cette dernière a un certain mépris pour Ilia et Neige. J’ai trouvé un peu dommage que la quatrième de couverture nous induise un peu en erreur.

Au niveau des personnages, j’ai été un peu déçue : ils ne tiennent pas leurs promesses. Ilia, qui semble plutôt terre-à-terre au début du récit vis-à-vis de la situation de son Clan, tombe fou amoureux d’Aurore au premier regard, et en perd un peu toute raison -au point de ne pas voir son mépris, ce qui m’a beaucoup agacé.

Et Aurore, qui pourrait être un bon personnage, n’est pas assez travaillé à mon avis. On n’aperçoit que la surface de sa personnalité, ce qui fait qu’on ne s’attache pas à ce personnage, et qu’on ne comprend pas forcément ses choix. Elle est également représentée comme une magnifique jeune fille, et ça s’arrête là, ce que je trouve dommage.

Mon personnage préféré reste Neige, car il est, je trouve, très bien construit. Neige a beaucoup d’humour, et sa relation avec Ilia m’a beaucoup fait rire. Elle ne se laisse pas faire et on s’attache à ellefacilement. Elle ne se laisse pas avoir par les mots d’Estelan, et réagit pour sauver sa liberté.

Le roman est assez court, et je trouve ça dommage, car l’univers et les personnages auraient pu être plus développés. L’histoire est bien construite, et la fin étonnante, mais je trouve que quelques dizaines de pages supplémentaires auraient été nécessaire. Ce livre est le premier roman jeunesse de cet auteur de polar, et j’ai plutôt aimé le lire. J’ai beaucoup aimé retrouver les indices que Caryl Férey a semé tout au long du récit pour aboutir à cette chute. J’ai bien aimé le lire, même si ce n’est pas un coup de coeur.

PS : les tags ne sont pas complets pour ne pas risquer de dévoiler des indices sur la fin.

Braverlands, 5. Les mangeurs d’Âmes, d’Erin Hunter

Épine, maintenant Père Vénérable, doit faire face à de nombreuses difficultés liées aux doléances des animaux. Alors que d’étranges morts se produisent de plus en plus souvent, il est obligé de trouver une réponse. Avec l’aide de Céleste Pavane, l’éléphante qui est son amie depuis le début de cette aventure, il découvre que ceux tuant des dizaines d’animaux en ne mangeant que leurs cœurs sont en fait des loups dorés. Personne ne sait d’où ils viennent exactement, mais une chose est sûre : rien ne semble les arrêter, malgré la tentative de négociation de Grand Cœur. Allant de découvertes en découvertes toujours plus terrifiantes, ils savent désormais pourquoi les loups ne mangeant que les cœurs : ils se nourrissent des âmes. Alors que la peur s’installe toujours plus profondément dans le cœur des habitants de la Terre des Braves, que fera le Père Vénérable pour tous les sauver….?

Et voici un nouveau tome des auteures britanniques, dont la renommée n’est plus à faire ! Si les trois premiers tomes étaient centrés sur l’imposture de Piment, le faux Père Vénérable, ce tome nous révèle la véritable intrigue de ce cycle : les loups dorés mangeurs d’âmes. Leur découverte m’a beaucoup intriguée, et j’ai hâte de pouvoir lire le tome six pour découvrir la suite des aventures de nos trois amis et les réponses à mes questions.

Comme à leur habitude, les Erin Hunter ont su nous immerger dans leur univers, et nous faire trembler pour les personnages. Ici, Épine a décidé d’assumer son rôle de Père Vénérable, malgré les complications et les complots que cela implique, accompagné de son amie Céleste Pavane, qui essaye de le soutenir comme elle le peut.

J’ai beaucoup moins aimé les points de vue de Grand Cœur, qui plonge un peu plus dans la rancœur envers Titan chaque jour. Ses amis commencent à comprendre que c’en devient maladif, et tentent de le dissuader de sa vengeance, mais rien n’y fait : il reste obsédé, au détriment de ses relations et de son bien à lui. C’est un aspect assez sombre de sa personnalité, que l’on avait commencé à découvrir dans le tome précédent, mais qui prend désormais une place plus importante.

L’intrigue se développe au fil des pages, ainsi que la peur dans les cœurs des habitants de la Terre des Braves. L’atmosphère se transforme, les personnages mûrissent… J’ai beaucoup aimé redécouvrir cet univers, et vous conseille, une fois encore, cette saga ainsi que toutes celles de ces auteures.

L’homme invisible, de H.G. Wells

L'homme invisible" H.G. Wells/ Très bon état/ Livre poche

C’est un homme bien étrange qui a passé la porte de l’auberge de Mme Hall à Iping. M. Griffin, c’est son nom, est emmitouflé des pieds à la tête, un bandage ne laissant rien apercevoir de son visage, des lunettes aux verres à angle droit cachant ses yeux, un nez rouge étrange. Pas un millimètre de peau visible … Il se dit homme de laboratoire menant des recherches en secret. Il vit dans la solitude et la pénombre de sa chambre avec des accès d’humeur incontrôlés… Mais qui est-il ? Les rumeurs vont bon train alentour ! Un malade atteint d’une maladie grave de peau ? Un accidenté défiguré ? Un nègre ? Un criminel en fuite ?

Qui n’a pas rêvé, au moins une fois, d’être invisible ? Voir ce qui se fait en secret, écouter ce qui se dit en notre absence ? L’homme invisible était pour moi une histoire acquise que j’étais ravie de (re?)lire… Quelle ne fut pas ma surprise en me rendant compte que je ne la connaissais en fait pas bien du tout ! Que le personnage de l’Homme invisible est loin d’être un personnage sympathique !

Le récit est construit sous forme de flash-back. La première moitié environ, raconte le présent de l’homme invisible lors de son arrivée dans l’auberge de Mme Hall, jusqu’à sa fuite et sa rencontre avec le Dr Kemp. C’est lors de cette rencontre que l’auteur prend prétexte du récit de M. Griffin au Docteur pour apprendre à son lecteur l’histoire passée du personnage. Les recherches du scientifique ont commencé sur un chat, puis il a servi lui-même de cobaye à son expérimentation. Le pouvoir que lui a conféré son invisibilité et le manque d’argent pour continuer à financer ses recherches l’ont fait sombrer dans une démence de plus en plus incontrôlable. Publié en 1897, ce roman est l’un des plus célèbres de son auteur et est entré dans la littérature dite classique et dans l’imaginaire de tous. Il a d’ailleurs fait l’objet de plusieurs adaptations cinématographique Le style est assez daté et littéraire et conviendra à des lecteurs assez aguerris. Un roman qui de par sa notoriété mériterait une analyse plus fouillée, mais tel n’est pas le propos de ce blog, alors je vous laisse découvrir par la lecture du texte la personnalité subversive de l’Homme invisible ! Jusqu’où va-t-il aller dans ses atrocités ?

La Cité sans Nom, 3. La Terre déchirée, de Faith Erin Hicks

A peine sauvé par Rate et Kai, le général de Toutes-Lames a été tué par son propre fils, Erzi… qui accède au pouvoir. Le jeune homme détient désormais la formule du napatha, le feu destructeur ayant tant aidé les bâtisseurs de la Cité. Aussitôt en possession de cette arme, il s’en sert contre l’armée yisun, qui assiège la Cité. Désespéré, Rate et Kai entrent en douce dans la palais Dao pour voler le précieux manuscrit… Mais le palais est encore bien mystérieux, et de nombreux retournements de situations attendent nos deux héros….

Cette BD est le dernier tome de cette série que j’ai tout simplement adoré : les personnages sont attachants et n’ont pas froid aux yeux, quitte à défier toutes les lois des Daos pour espérer sauver la Cité de l’ambition dévorante d’Erzi. La fin m’a vraiment surprise, je ne m’attendais pas à ça, et j’ai vraiment été émue de la décision des deux amis. Encore une fois, j’ai tout simplement adoré Rate, j’aime son courage et sa détermination dans les missions qu’elle entreprend, même si elle sait que cela pourrait lui coûter la vie, et j’ai adoré cet aspect de sa personnalité, et son sarcasme.

Encore une fois, je ne puis que conseiller cette BD, à partir de la 6ème-5ème. Le livre est assez épais pour une BD, ce qui fait que l’on plonge vraiment dans l’histoire, et que l’on s’attache encore plus aux personnages.