(Le nombre 88 fait référence à la 8ème lettre de l’alphabet « H », 88 est donc le code de Heil Hitler)
Après la libération, Josh est retrouvé par les G.I américains errant dans les décombres de Munich. Il est alors emmené à l’orphelinat d’Indesdorf. Josh ne se souvient pas de son enfance, son bras gauche lui dit qu’il a été déporté car il a un numéro tatoué comme les juifs mais son bras droit a envie de se tendre pour crier « Heil Hitler » et se rappelle de la Napola, école militaire pour futurs élites nazis.
Alors qui est-il ? Est-il juif, est-il allemand ? C’est un long travail de reconstruction qu’entame Josh avec l’aide d’Ida, directrice dévouée de l’orphelinat et Wally, GI noir américain en proie à la discrimination dans l’armée américaine.
Comme on peut le deviner, ce livre n’est pas un livre facile à lire. Il raconte une partie souvent moins connue de la seconde guerre mondiale : la vie des enfants et des déportés qui ont survécu mais qui se retrouvent sans repères et souvent sans famille, éparpillés dans toute l’Europe.
Au fil des pages, nous suivons la quête d’identité du jeune Josh, qui ne sait plus qui il est… Dans l’orphelinat, il est complètement perdu et ne sait même plus vers qui se tourner, les Juifs ? Les Allemands ? Les Polonais ? Mais sa soif de vivre et de se construire un avenir en découvrant son passé est la plus grande. Josh découvrira qu’il est issu du programme Lebensborn*. Il ira jusqu’au bout de sa quête en traversant l’Europe à la recherche de sa véritable origine et sa véritable identité.
C’est un roman très touchant qui raconte une quête de soi…
Attention : Certaines scènes décrivent l’horreur des camps, la faim, des viols, de la violence… ce livre est donc réservé à un public averti !
*programme Lebensborn : programme nazi qui avait pour but de créer des aryens « parfaits » en kidnappant des enfants dans le but de les germaniser ou en favorisant la reproduction et donc les naissances entre personnes correspondants aux critères de la race aryenne)