Les fantômes d’Ebenezer Hicks, 2. Le médium- de N.M Zimmermann


Le secret du livre des morts

Joshua voit les fantômes et les esprits. Il a le pouvoir de communiquer avec eux, en particulier avec celui de sa soeur jumelle, Rose, morte dix ans auparavant. Des dons qui ont été souvent pour lui une source d’ennuis et qui l’ont conduit au pensionnat Ebenezer Hicks qui a la réputation d’être très strict. Rose est toujours présente pour son frère. Elle est à ses côtés jour et nuit. Rose, qui se déplace beaucoup, a fait la connaissance d’un bibliothécaire, Caelan, qui peut la voir et parler avec elle. Il s’avère que celui-ci possède également des pouvoirs de médium. Joshua n’est plus seul à détenir ce don et lors d’une rencontre avec celui-ci, Caelan lui apprend l’existence du livre des morts. Un livre qui révèle comment se libérer de ce don trop envahissant et angoissant, comment ne plus être le jouet des fantômes et devenir maître de son existence. Caelan va alors adresser à Joshua une demande plus que surprenante. Mais que cache-t-il réellement derrière cette requête ? Pourquoi se servir de Joshua ? Caelan ne dirait-il pas tout aux jumeaux ? Les deux
adolescents avides d’aventures vont se trouver mélés à des affaires qui vont les dépasser.


Je dois préciser que les romans sur le thème de la mort, des fantômes et des esprits ne font pas partie de mes lectures habituelles. Mais là, je suis surprise d’être rentrée si rapidement dans l’histoire ! Beaucoup d’empathie pour deux personnages très touchants, Joshua et Rose dont la complicité et l’amour fraternel sont des plus forts. Ils ont un caractère très différent mais ils savent être complémentaires. Le deuil est compliqué et la mort est difficilement acceptable. Joshua acette chance de pouvoir parler avec l’au-delà et de continuer d’une manière différente une relation avec sa sœur. On peut se demander que serait Joshua sans Rose d’ailleurs.
N.M Zimmermann ne nous livre pas pour autant un récit larmoyant ou un roman noir, bien
au contraire ! Le duo est dynamique, l’atmosphère peut être légère et teintée d’humour
parfois.
Si l’on n’a pas le choix, on peut découvrir le tome 2 sans avoir lu le tome 1, ce qui fut mon cas. On comprend très
vite la situation. Le nombre de pages ne doit pas être un frein à la lecture car on se laisse très vite happé par le récit dont le dénouement est surprenant et inattendu. Je dois vous confier que je n’avais pas imaginé d’ailleurs une telle fin ! J’ai vraiment apprécié ce moment de lecture et j’attends avec impatience de pouvoir me plonger dans le tome 3.

Les fantômes d’Ebenezer Hicks, de N. M. Zimmermann

Depuis tout petit, Joshua voit les fantômes. Passant souvent pour un fou asocial, il entre dans un nouveau lycée, un pensionnat ayant la réputation de « transformer les pires caïds en gentlemen ». Il est comme toujours accompagné du fantôme de sa sœur jumelle, intelligente et forte en maths, Rose.

Mais la vieille demeure renferme de nombreux fantômes et mystères qu’il ne vaudrait peut-être mieux pas découvrir…..

Joshua arrivera-t-il à survivre dans cet endroit où personne ne veut de lui, et où il est et restera à jamais un intrus ?

Les fantômes d’Ebenezer Hicks est un roman jeunesse fantastique plein de magie et d’esprits. On y retrouve Joshua, adolescent de 15 ans, qui vient d’entrer dans un pensionnat après avoir été renvoyé de trois écoles. Il y est accompagné de sa sœur jumelle, Rose. Rose est un personnage que j’aime beaucoup, elle est forte en maths, malicieuse et très intelligente. Je la trouve très courageuse face au « croque-mitaine », poids qu’elle doit porter toute seule, ne voulant pas en parler à Joshua pour ne pas l’inquiéter. J’aime beaucoup son caractère, et j’ai adoré ses répliques et ses points de vue.

Le pensionnat d’Ebenezer Hicks est un sombre château, inquiétant et qui recèle de nombreux secrets. Avec ses murs menaçants et ses professeurs très exigeants, le château vieux de plusieurs siècles instaure dans ce roman une aura glaçante tout au long du roman.

Ce roman est un peu long pour un roman adolescent, mais est parfait pour les amateurs de frissons. Joshua est un personnage auquel on s’identifie facilement, avec ses questions et ses problèmes familiaux.

Les fantômes d’Ebenezer Hicks n’est pas vraiment un coup de cœur, mais j’ai tout de même aimé le lire. Il est parfait pour tous ceux aimant les enquêtes et les fantômes !

J’arrête quand je veux !, de Nicolas Ancion

Théo et ses copains Son et Mathieu sont fans de jeux vidéos. Ils se cachent un peu des parents pour s’adonner ensemble à leur passion. Mais, jusque-là, rien de bien méchant…

Pourtant, le jour où Théo commence à se connecter à un jeu vidéo en ligne interdit aux moins de 18 ans, les choses se gâtent. Peu à peu, il en oublie ses copains, l’école, et même Yaëlle dont il est amoureux… Comment quitter un jeu qui continue 24h/24 et laisser tomber son avatar au risque de le perdre dans une embuscade quand on ne le surveille pas ??? La réalité virtuelle va très vite prendre la place du monde réel.

Un roman simple, efficace et assez rapide à lire qui, à travers l’addiction au jeu vidéo montre l’importance des relations familiales et aussi le rôle primordial que peut jouer l’amitié pour se sortir de difficultés. La parole et l’entraide restent les meilleures clés pour rester vigilant et ne pas se couper du monde réel. Théo s’enfonce peu à peu dans cette addiction. Il « gère », comme il dit. Et incite les autres à découvrir ce jeu. Il ne semble pas conscient de sa descente aux enfers, où le manque de sommeil, de nourriture vont lui faire perdre pied peu à peu. Mais ses amis qui le connaissent s’inquiètent pour lui… Théo ne voit-il vraiment pas ce qu’il est en train de devenir, ou ne veut-il simplement pas le voir, car cela lui permet d’échapper à un quotidien compliqué, où il a du mal à trouver sa place ? Inutile de diaboliser complètement les jeux vidéos qui ont même été recommandés par l’OMS lors du premier confinement de mars 2020. Ils permettent de jouer ensemble et à distance, et font travailler différentes fonctions cognitives comme la concentration, la mémoire, la motricité, etc… Mais comme pour toute chose, il faut être capable de rester dans la mesure. Dès que cela aboutit à un excès, c’est que quelque chose ne va plus, souvent dans le monde réel, et l’addiction devient un moyen d’échapper à nos problèmes … en en créant d’autres.

Pour écrire ce livre, l’auteur, belge, a rencontré des élèves de 6ème et 5ème en Belgique. Il s’agit d’une collaboration avec l’association Infor-Drogues. Une page dédiée à ce livre et ce projet est accessible sur https://jarretequandjeveux.org/fr/accueil. Elle donne des ressources pour les enseignants, parents et jeunes et apporte des informations sur l’addiction aux écrans, et des pistes pédagogiques ou de discussion au sein des familles.

Rumeurs, tu meurs !, de Frank Andriat

Alice, lycéenne sérieuse, est toujours prête à aider les autres. C’est ainsi que Javier, le petit copain de Léna, la meilleure amie d’Alice, passe chez elle pour se faire expliquer un exercice de maths… Mais la leçon particulière tourne bientôt au baiser langoureux… Comment Alice a-t-elle pu faire cela à Léna ? Ne faudrait-il pas tout lui avouer ? Javier ne semble pas du tout de cet avis.

Il a souri, hautain.

-Tu vas lui raconter que tu m’as sauté dessus ? Oui, Lena est ma meuf et je croyais qu’elle était ton amie.

Où était le Javier câlin ? Où était le mec doux qui avait allumé un incendie sous mon pull ? Voilà tout à coup que j’étais la seule responsable de ce que nous avions fait à deux ! Je ne lui avais jamais vu cet air froid et déterminé. J’étais glacée à l’intérieur, paniquée et furieuse.

Tout prend alors très vite une tournure incontrôlable pour Alice. Javier déforme les faits auprès de Lena qui le croit. Javier et Lena vont alors très vite se dresser contre elle, l’inonder d’insultes et diffuser les pires rumeurs sur elle. Les réseaux sociaux vont se charger du reste… Tout s’emballe, tout le monde suit dans cette violence, sans jamais, semble-t-il, se poser la moindre question sur le mal engendré, sur la souffrance de la victime, sur la véracité des faits… Seule Chloé, une ado plus lucide, va oser, seule contre tous les autres, tenter de protéger et soutenir Alice.

Un roman sur le harcèlement et le cyberharcèlement écrit à la première personne, sous la plume d’Alice, le personnage harcelé. Sous l’écriture incisive de l’auteur, Frank Andriat, les événements s’enchaînent à grande vitesse. On est pris dans cette course folle, dans ce piège qui se referme sur Alice qui a du mal à trouver une porte de sortie … Il y est question des dérives des réseaux sociaux qui font d’ados innocents des cibles faciles, « dématérialisées », donc peut-être moins culpabilisant pour les suiveurs. Le harcèlement reste un sujet très souvent traité dans les romans de littérature de jeunesse, mais qui est toujours nécessaire et d’actualité. Si toutes ces lectures pouvaient alerter au maximum de jeunes des dangers d’un tel comportement et protéger par là même les victimes, elles ont une raison d’être au-delà de toute littérature. Dans ce livre, il y est également question d’une amitié toxique qui utilise l’autre pour arriver à ses fins et se valoriser à ses dépens, thème plus rare qui mérite qu’on s’y attarde. Un petit bémol quant au personnage de la prof de français, car tous les faits convergent à la désigner comme personne ressource… le hasard fait parfois trop facilement les choses. De même que la culpabilisation d’Alice quant au suicide d’un ami est compréhensible, mais pas forcément le même comportement de la part des adultes.

La Miss, de Frank Andriat et André-Paul Duchâteau

La coupable idéale

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C’est reparti pour Clément, quatorze ans, et sa petite sœur Alice, 7 ans. Ils déménagent pour la énième fois. Pourtant, ça fait 6 mois qu’ils sont avec leur mère Bérénice, dans un village paisible, dans une maison sympa. Bérénice semblait sereine, calme et souriante. Que se passe-t-il alors ? Depuis quelques temps, l’adolescent trouve le comportement de sa maman étrange. Elle est nerveuse, n’ouvre plus son courrier. Le frigo est souvent vide, elle oublie de faire les courses…. Le rêve de Bérénice est de devenir miss, de faire la Une des journaux. C’est d’ailleurs ce qui, entre autre, a causé la rupture de son couple. Les disputes fréquentes ont mené au divorce. Elle s’impose un certain train de vie ne voulant que le meilleur pour ses enfants. Mais voilà, vivre au-dessus de ses moyens a des conséquences qui peuvent être catastrophiques.

Clément n’est pas dupe… A chaque fois qu’ils changent d’endroit, c’est le même scénario : au bout de quelques semaines, Bérénice fuit les propriétaires, reste terrée, ne répond plus au téléphone, n’ouvre plus sa porte. Les lettres de relance et d’impayés s’entassent. Ici, la situation s’envenime quand des vols ont lieu dans le village. Depuis quatre mois, les habitants sont victimes de gens mal intentionnés. Bérénice sort le soir pour ses show de miss et fréquente parfois des personnes peu appréciées des villageois. Forcément, les regards accusateurs vont se poser sur elle et ses relations. Une enquête de police est lancée et tout porte à croire que « la bande de la miss» comme beaucoup la surnomme, n’est pas étrangère à l’affaire. Clément va alors livrer une grande bataille pour redresser la situation et surtout pour sortir sa maman d’une situation très compliquée.

La famille de Bérénice ressemble, somme toute, à beaucoup d’autres. Une mère qui élève seule ses deux enfants depuis son divorce, qui a du mal à joindre les deux bouts et qui croule sous les dettes. L’histoire nous enseigne également que l’on juge vite sans connaître, toujours sur des a priori. Les erreurs du passé se transforment en méfiance pour le futur. Aucune chance de s’en sortir, de montrer qu’on peut changer. Les enfants sont très exposés dans ces cas-là, il faut que les adultes leur expliquent la situation pour qu’ils comprennent. La miss est bien plus qu’une banale histoire de famille, c’est un polar rondement mené par Franck Andriat et André-Paul Duchâteau. 

Le chat de Rose, de N.M. Zimmermann

Plus rien ne sera pareil maintenant…

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Clara a l’habitude d’aller chez sa grand-mère Rose qui habite une maison au milieu des bois. Mais cet été, quand elle s’arrête devant la demeure, quelque chose a changé. Un vent de douleur et de tristesse remplace les rires et l’insouciance de Clara. Où est le chat de mamie qui est toujours là pour l’accueillir ? La petite fille va alors s’échapper dans la forêt pour le retrouver. Un milieu dans lequel Clara va s’inventer un monde peuplé de monstres et de créatures étranges pour faire face à une situation difficile, qu’elle a du mal à gérer : le décès de Rose…

Une histoire douce et touchante pour aborder le thème du deuil. N.M Zimmermann a su aborder ce drame de belle manière. A aucun moment il est écrit que Rose est morte mais les images, les souvenirs évoqués par Clara ne laissent aucun doute. L’imaginaire dans lequel s’enferme Clara n’est autre que l’évocation de ses sentiments qu’elle refoule, et rend ce livre original.

Petit théâtre de sang, de Gudule

Je t’aime Louise, moi non plus Nino !

Afficher l'image d'origineLouise, 15 ans, vit avec ses parents à Paris. Sa relation avec ses parents est celle d’une adolescente ordinaire : ses parents sont nuls et ne comprennent rien. Elle tient un journal intime où elle nous raconte ce qu’il se passe dans sa vie. Louise n’a qu’une seule amie de son lycée, Edith. Ses amis sont surtout ceux Nino. Elle est folle amoureuse de lui, un jeune comédien qui a 22 ans.  Louise cache sa relation qu’elle a avec Nino à ses parents car elle n’ose imaginer leur tête s’ils apprenaient la nouvelle ! Nino et ses amis comédiens Sam Sam, Billy et Humano veulent se reproduire sur scène. Les Tournevice (nom de leur troupe) décident alors de squatter un théâtre à l’abandon depuis plusieurs années « Le petit théâtre de sang ». Les Tournevice trouvent dans ce théâtre des costumes, des rideaux, tout ce dont ils ont besoin pour jouer. Les comédiens trouvent aussi les anciennes pièces jouées dans ce théâtre et décident alors de les reproduire sur scène, ce sont des sketchs d’épouvante, sanglants. Ils commencent par redonner vie au lieu en faisant du ménage et quelques travaux puis répètent jour et nuit. La troupe décide alors de s’appeler La Compagnie Hémoglobine pour mieux coller à leurs sketchs. Louise est parfois frustrée de ne pas être avec eux, âgée de seulement 15 ans, elle est sous la responsabilité de ses parents et doit aller au lycée. Néanmoins, elle passe tous les jours au théâtre pour voir son Nino et ses amis répéter. Après quelques jours d’installation dans ce théâtre, plusieurs choses étranges se passent dans ce lieu, de la nourriture disparaît et une femme étrange fait son apparition et les observe. Cet événement va préoccuper Louise et bouleverser sa relation amoureuse avec Nino.

L’écriture à la première personne du singulier nous met d’entrée de jeu dans la peau de Louise. Le langage, la façon de voir les choses, son caractère, nous montrent bien, dès les premières lignes, que nous sommes dans le point de vue d’une adolescente, têtue, intelligente et amoureuse ! Nous retrouvons, par ailleurs, les thématiques phares de Gudule : la jalousie, la possession et l’épouvante. Petit théâtre de Sang nous fait frissonner et nous tient en haleine du début à la fin. Un dénouement inattendu qui nous fait apprécier encore plus l’histoire. Je conseille la lecture de ce livre à partir de la 4ème. Louise est âgée de 15 ans et nous raconte de nombreux détails sur sa relation avec Nino et certains extraits risquent d’être difficiles à comprendre pour les plus jeunes !

 

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Premier chagrin, de Éva KAVIAN

Au revoir Mouche

Afficher l'image d'origineSophie  a 14 ans et vit seule avec sa mère qui est professeur de français. Son père vit en Suisse avec une autre femme. Sophie ne le voit plus et lui en veut, mais elle semble tracassée par cette situation. Adolescente réfléchie, Sophie raconte tout à ses meilleures amies Odile et Célia. Sophie a besoin d’argent pour payer son stage de montage de films et pour s’acheter un gms. Elle décide alors de répondre à une annonce pour faire du baby-sitting. Elle téléphone à la personne qui a posé l’annonce et se rend chez elle. Anxieuse, elle ne s’était jamais occupée d’enfants et craignait de ne pas être à la hauteur. A sa grande surprise, quand elle se rend sur le lieu, aucun enfant n’est présent mais une vieille dame, Mouche. Sophie se pose beaucoup de questions et trouve cette situation étrange. Elle ne se doute pas que sa vie va être bouleversée à partir de ce moment.

Premier chagrin nous livre une réflexion intéressante sur l’adolescence à travers le parcours de Sophie qui grandit jour après jour. Mature, réfléchie, elle s’implique pleinement dans ce premier travail qui prend une ampleur de plus en plus grande dans sa vie. Dépassée par ses émotions, elle se confie et se rapproche de sa mère, de Gautier, un camarade de classe pour lequel elle éprouve de l’empathie, pense à Mouche sans arrêt, à la famille de Mouche et prend conscience de plusieurs choses. Elle s’interroge sur les relations avec les autres, la vie, la mort, l’école, elle devient plus mature. Le duo qu’elle forme avec sa mère est émouvant et nous rappelle que l’héroïne se situe encore dans l’enfance malgré le courage dont elle fait preuve pour son travail.

Un roman qui nous fait passer de bons moments en compagnie de Sophie et de Mouche auxquels on s’attache dès les premiers chapitres !

A dévorer dès la 6ème pour grandir et réfléchir !

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Reborn, de Thierry Roberrecht

91rxhmv0iqlL’invasion inexistante

2064, Chuong est un rescapé; alors que la Terre devient invivable suite aux désastres écologiques provoqués par l’humanité, le jeune homme et ses parents ont réussi à migrer clandestinement vers l’exoplanète Reborn, nouvelle résidence de l’Homme. Quand le garçon se retrouve séparé de sa famille, et accusé d’avoir attenté à la vie d’autrui, il doit désormais se défendre contre les préjugés d’une société où les humains s’évaluent à leur processeur identitaire.

On prend les mêmes et on recommence… Avec Reborn, deuxième œuvre que j’ai explorée de l’auteur, ce dernier se marque clairement dans un engagement contre le racisme, la discrimination sociale et pour l’écologie façon Greenpeace. Le livre traite d’une thématique très actuelle: l’immigration suite à des conditions de survie inhumaines et tout ce qu’il en découle. Si le message est similaire à celui de Memo 657, il est adressé de manière bien moins maladroite, tout comme la cohérence de l’univers et l’écriture en général. Cependant, T. Roberrecht a réellement besoin de mettre ses connaissances scientifiques à jour, après « programmateur » à la place de « programmeur », c’est au tour de la physique de prendre un coup, les voyages intergalactiques en 3 semaines étant fortement improbables. Au final, c’est un livre accessible dès la 6°, que je recommanderais à partir de la 5°, l’analogie entre l’immigration interplanétaire et inter-pays permettant de mettre à plat la situation réelle et à mal les préjugés du lecteur. Si vous ne deviez lire qu’un livre de Roberrecht, je vous conseille celui-ci.

TL;DR:

  • Points forts:
    • une analogie efficace, permettant d’aborder le thème de l’immigration sous un angle différent.
    • un style facile à lire, bien rythmé, accessible à tous les lecteurs. Pas besoin d’être fan de SF pour apprécier l’œuvre.
  • Points faibles:
    • un manque de connaissances scientifiques, bis.
    • une redondance entre les différents livres de l’auteur, et donc du mal à percevoir ce roman par lui-même après en avoir lu un autre.

Contes, de Hans Christian Andersen, illustrés par Quentin Gréban

Contes illustrés

Cet album contient trois des plus beaux et des plus connus des contes d’Andersen : Poucette, La Petite Sirène et Le Rossignol et l’Empereur. Le format du livre est fonctionnel, pas trop grand mais pas trop petit non plus pour mettre en valeur les très belles illustrations aux couleurs toutes douces  de Quentin Gréban. Empreintes de poésie, respirant la sérénité, elles savent mettre en valeur l’univers des contes d’Andersen. Un faible pour cette très touchante histoire du rossignol et de l’Empereur, où l’oiseau mécanique remplacera un temps le vrai rossignol…

Un album magnifique  à lire et à relire sans hésitation.