Raymond Kopa, premier ballon d’or, d’Eric Simard

Un ouvrage d’Eric Simard de la collection J’ai réussi ! des éditions Oskar, consacrée à des personnalités qui sont allées au bout de leurs convictions, malgré les difficultés. Des récits courts très accessibles pour les plus jeunes lecteurs.

 

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Raymond Kopa, une légende……

Raymond Kopa est un footballeur international français des années 50, un joueur vedette de son époque. Il est issu d’une famille de mineurs avec des grands-parents polonais venus en France en 1919 trouver du travail. Passionné de football, il consacre tout son temps à ce sport. Mais il sait que son destin est de travailler à la mine. A 14 ans, il va donc effectuer sa première descente au fond de ce trou noir. La poussière du charbon, les coups de grisou, les accidents voilà ce que va être sa vie ?

Un combat pour réussir à tout prix, pour sortir d’une vie de misère. Pas facile quand on est jeune, quand la guerre est présente et que le destin est déjà tout tracé. Se résigner ou se battre… Raymond Kopa a choisi de se battre et ce n’est pas pour rien qu’il est devenu la légende que l’on connaît.

Molière vu par une ado et son chien, de Cécile Alix

Plein zoom sur Molière, ce génie !

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Avec ce roman, Cécile Alix nous offre une petite perle en matière de biographie : la vie de Molière racontée par Inès, une ado pétillante, youtubeuse et passionnée par «Momo». Elle décide alors de partager cette passion sur son blog.

Pour certains, Molière est un auteur d’un autre temps qui fait partie d’un passé littéraire qui n’est plus au goût du jour. Vous vous demandez peut-être quel est l’intérêt de savoir ce qu’il a écrit, comment il a vécu ou ce qu’il a dénoncé ?  C’est tellement loin de vous ! Vous allez changer d’avis en écoutant Inès qui va littéralement vous faire plonger, avec humour et enthousiasme, dans la vie trépidante de ce grand auteur. Une ado d’aujourd’hui pour un auteur d’hier et voilà l’alchimie qui opère. C’est un vrai plaisir de lecture plein de modernité qui nous fait prendre conscience que Molière est encore dans le vent et qu’il n’a pas pris une ride. Une approche dynamique très accessible car moins classique que les biographies habituelles. Le choix d’une ado pour raconter la vie d’une célébrité, avec ses mots est judicieux et très original. Inès s’adresse aux lecteurs comme s’ils étaient présents, face à elle. Elle slame et nous révèle les moindres détails de la face cachée de Molière, comme dans un feuilleton. Nous sommes aux premières loges, curieux de découvrir les détails les plus secrets de son existence.

Chaque page est illustrée façon BD, le texte est vivant, plein de rythme, la mise en page joyeuse et non linéaire. Un coup de cœur !

A découvrir du même auteur au CDI : Léonardo, « la vie géniale (et super drôle) du grand Léonard de Vinci »

Etoile, 1. En piste, de Marie-Claude Pietragalla

La naissance d’une étoile…

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Dès l’âge de six ans, Marie-Claude Pietragalla veut faire des arts martiaux, elle coupe même ses peignoirs pour en faire des kimonos, au grand désespoir de sa mère. Elle habite à Paris, à proximité d’un centre sportif qui malheureusement ne propose pas de cours de judo ou de karaté, il n’y a que de la danse. Elle commence alors la danse sur les conseils de sa mère, pour canaliser son énergie. Mais après six mois, elle abandonne pour reprendre quelques temps après. Marie se prend alors très vite de passion pour cette discipline. Chaque jour, elle regarde son feuilleton télévisé préféré, l’âge heureux qui fait découvrir l’Opéra de Paris avec ses petits rats, la rigueur de la discipline, la jalousie et l’amitié. Elle a des étoiles plein les yeux. Elle aussi deviendra un petit rat, elle en est convaincue.

Marie tente alors le concours d’entrée à l’école de danse du Ballet de l’opéra National de Paris. Elles sont cinq cents candidates pour quarante places. La concurrence est rude. Mais Marie est bien décidée à donner le meilleur d’elle-même. Elle réussit, elle a à peine 10 ans. Elle réalise enfin son rêve mais ce n’est que le début d’un long et pénible parcours, fait d’embûches et de travail acharné. En piste dévoile les premiers pas de Marie-Claude Pietragalla avec le concours d’entrée, le commencement d’une nouvelle vie pour elle et les craintes et les sacrifices que cela va engendrer pour ses parents. On suit donc l’histoire d’une petite fille timide mais énergique pour laquelle la danse va être une réelle révélation.

Un joli roman qui enchantera tous les passionnés de danse. Des personnages attachants, notamment les nouvelles amies de Marie qui sont très importantes pour la jeune fille. Elles apportent de l’humour et une fraîcheur qui fait du bien et qui contrastent avec la jalousie et la méchanceté de certaines, dont une en particulier, qui ne doit sa place qu’à son nom. C’est un très bon récit initiatique, agréable à lire, qui nous charme même si ce monde nous paraît totalement étranger. Nous partageons les débuts de celle qui deviendra une légende de la danse classique. C’est une série de six volumes qui nous montreront qu’avec de la persévérance on peut y arriver. Il faut être curieux, pousser les portes, cultiver son rêve et ses espoirs. Il faut croire en son étoile…

Les enfants du jeudi, de Rumer Godden

Une passion, une vie…

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Doone est le dernier de quatre enfants. Enfant non désiré, il est un peu isolé dans cette famille londonienne. Il faut dire que ses parents n’ont d’yeux que pour sa sœur Crystal, que la maman pousse à faire carrière dans la danse. En fait, la mère poursuit un rêve artistique à travers sa fille. Alors que Doone accompagne Crystal à ses cours, il est fasciné par ce qu’il voit. Il participe de temps en temps aux répétitions et, c’est décidé, il sera danseur ! C’est son rêve et rien ne viendra l’en dissuader. Mais à la maison, c’est loin d’être l’avis de tous. La mère ne voit que par Crystal donc impossible que son fils fasse la même chose qu’elle et son père considère que ce n’est pas un métier pour un homme. Le jeune garçon persévère et se montre plus talentueux que sa sœur, allant jusqu’à lui faire de l’ombre. Il arrivera à intégrer la plus prestigieuse école de danse, celle de Queen’s Chase. Un parcours difficile mais des rencontres qui vont l’aider à réussir.

Un roman qui nous rappelle l’histoire de Billy Eliott. Des conflits familiaux provoqués par des choix d’avenir pas toujours acceptés. Une sœur jalouse du talent d’un frère qu’elle a toujours snobé, des parents qui ne partagent pas l’idéal de leur fils. Autant d’obstacles qui vont donner la force à Doone de s’accrocher et d’évoluer dans un milieu professionnel pas toujours tendre.

Libérez l’ours en vous, de Carole Trébor

Kolia, lycéen entrant en classe de 1ère L, a quitté sa Russie natale huit ans auparavant avec sa petite soeur, son père et sa belle-mère qui a imposé ce choix de vie à toute la famille. Sa mère était décédée dans un accident… Et il y a laissé là-bas un être qui lui était très cher : sa grand-mère, décédée d’un cancer voilà 4 ans… Maintenant, il vit en Ardèche. Tous ces événements de sa vie l’ont particulièrement marqué et l’ont rendu sensible et à fleur de peau.. Ses relations avec son père et sa belle-mère sont très conflictuelles et la seule chose qui lui permet de garder pied  est le club de théâtre du lycée dont il fait partie depuis longtemps avec ses amis Lisa, Cyril, Olivier, Natacha et les autres et qui est tenu par Patricia Valente, une professeur de français passionnée. Pourtant, en cette veille de rentrée, leur petit monde va s’écrouler : le groupe d’adolescents vient de recevoir un mail de leur professeur adorée : une grave maladie l’empêche de reprendre les cours à la rentrée. Elle en a au moins pour 6 mois de traitement mais ne veut pas les abandonner car ils avaient prévu de faire participer leur troupe au concours lycéen. Alors, elle a demandé au surveillant, Christophe, élève à l’école dramatique, de prendre le relais de club durant son absence et de monter Les Justes de Camus. Mais le projet va être bousculé. Le mari de Patricia leur propose de monter, en secret,  la pièce semi-autobiographique que Patricia a écrite : Merci l’ours… Il va falloir être prudent pour qu’elle ne se rende compte de rien, elle qui prend si souvent des nouvelles d’eux et de leur avancée dans la mise en scène de la pièce prévue.

Un roman sur des adolescents menant leur passion envers et contre tout, mais aussi un roman sur les relations familiales, souvent difficiles avec les parents mais privilégiées avec les petites soeurs, un roman sur la transmission, l’amitié, l’amour, l’exil.  Pour les passionnés de théâtre.

Et un grand merci à Carole Trébor pour sa dédicace !

Billy Elliot, de Melvin Burgess

Une passion, une vie…

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L’histoire se passe en Angleterre, dans une ville minière. La vie est rude et le gouvernement ne favorise pas le quotidien des ouvriers. Les grèves sont nombreuses. Dans la famille de Billy, on est mineur de père en fils. Le jeune garçon de 12 ans vit avec son père et sa grand-mère depuis le décès de sa maman. La famille est pauvre mais le père finance néanmoins des cours de boxe à son fils en espérant que celui-ci réussisse dans cette discipline, pour avoir un meilleur avenir. Mais Billy Elliot a d’autres projets. Il va quand même aux entraînements qui ont lieu dans une salle que partage un professeur de danse. Pas vraiment brillant sur le ring, il ne se lasse pas d’observer les chorégraphies. Il les imite mais se rend compte que c’est difficile. Il garde alors l’argent de la boxe pour accéder en cachette aux cours de danse. Il s’acharne pour y arriver mais ce n’est pas du tout du goût de son père et de son frère qui tenteront de faire obstacle à son projet. Pourtant, Billy Elliot est très doué, son professeur croit en lui. Mais sa persévérance va-t-elle payer ? Qu’en sera-t il des relations avec sa famille ?

Un beau roman qui casse les préjugés. Pourquoi un garçon ne se tournerait-il pas vers la danse ? Pour beaucoup, la danse est une affaire de fille donc le garçon qui s’y colle n’est pas vraiment masculin. Billy a une grande force de caractère, il s’obstine malgré la réputation que lui vaudra sa passion. En marge de cette histoire, l’auteur nous décrit les dures conditions de vie des ouvriers qui luttent pour leur survie et qui s’insurgent contre le gouvernement en place, en l’occurrence celui de madame Margaret Thatcher, dans les années 80. L’ambiance terne et révolutionnaire des quartiers ouvriers est très bien traitée.

Le roman a été adapté au cinéma en 2000 par le réalisateur Stephen Daldry.

 

Le ballon d’or, de Yves Pinguilly

Le rêve au bout des crampons

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Bandian, 11 ans, habite un petit village de Guinée. Il rêve de devenir joueur de football professionnel comme Roger Milla, attaquant de l’équipe du Cameroun. Il est né un soir de pleine lune, le soir où la lune représente un ballon d’or dans le ciel….Sara, le sorcier du village, a prédit qu’il deviendrait une star. Brandian suit les matchs à la radio, il vibre au son de la voix du reporter sportif. Mais pour s’entraîner, il lui faut un ballon, un ballon en cuir. Bandian est pauvre et pour pouvoir en acheter un, il coupe du bois qu’il vend à un marchand. Le jeune garçon est pourtant doué, il a ça dans le sang. Dans son village, tous les enfants jouent au football, tout peut faire office de ballon, une boîte, des balles de chiffon. Réaliser son rêve signifie aussi échapper à la misère.

Ce roman est un très beau récit qui met en avant la détermination d’un jeune Africain qui s’accrochera à son rêve, à sa passion malgré les obstacles. Le lecteur prendra beaucoup de plaisir à traverser les villages, la brousse, à la rencontre de ces hommes et ces femmes au quotidien modeste. Yves Pinguilly met en avant les enfants qui prennent ici une place importante et dépeint à merveille les difficultés de la vie.

Brandian est attachant par son dynamisme et sa détermination. Il croit en lui-même. Il sera accompagné dans son parcours par Bouba, un personnage généreux qui sera son protecteur.

L’Afrique comme décor, un beau moment de lecture que les passionnés de football apprécieront. Mais pas seulement eux, car le vrai message de cette histoire est de ne jamais se décourager, c’est d’aller au bout de sa passion, c’est s’accrocher  pour y arriver.

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Avec un peu d’amour et beaucoup de chocolat. L’écrivaine, Christian Grenier

Écrire pour ne pas subir

Afficher l'image d'origineEmma Dufay devenue auteur à succès, primée par le célèbre prix Goncourt est l’invitée d’une émission télévisée où elle revient sur son parcours relatif à l’écriture. C’est surtout l’occasion de découvrir ce qui l’a conduit à devenir l’écrivain renommée qu’elle est aujourd’hui. L’émission a pris soin de reconstituer, avec l’aide des personnes de son entourage, les scènes marquantes de la vie d’Emma l’ayant amené à consacrer pleinement sa vie à l’écriture. L’émission lui réserve par ailleurs une surprise révélée à la fin de celle-ci en organisant une rencontre avec le fameux Domi avec lequel elle entretient une relation épistolaire 2.0, correspondance uniquement par mail, depuis qu’elle a 17 ans. Revenons trente ans en arrière grâce aux vidéos reconstituées par l’émission. Emma a 17 ans lorsqu’elle prend le TGV de 8h46 pour se rendre dans le Périgord, dans la maison de campagne de ses grands-parents. Elle vit avec ses parents, au bord du divorce, qui passent leur temps à se disputer. Lorsque Emma part en toute hâte pour ne pas rater son TGV, ses parents se disputent, ne lui prêtant aucune attention. Arrivée à la gare, elle aperçoit dans le kiosque la revue Jeunes écrits qui a organisé un concours d’écriture auquel elle a participé. Dans ce numéro, ils ont publié les trois gagnants et Emma aimerait savoir si elle en fait partie ! Étant en retard, elle n’a pas le temps de l’acheter au risque de rater son train. A bord du train, elle se retrouve à côté de Nelson Rapur, un écrivain qu’elle admire, en train de lire la nouvelle d’Emma publiée dans la revue Jeunes écrits intitulée Avec un peu d’amour et beaucoup de chocolat ayant remporté la deuxième position au concours. Nelson Rapur ayant été président du jury de ce concours, les deux protagonistes échangent alors sur ce sujet et commencent à nouer une relation. Mais Nelson Rapur est condamné à mort par les « Vengeurs de Dieu », une condamnation qui va finalement avoir des conséquences sur la vie d’Emma. Le TGV va être la cible d’un attentat contre Nelson Rapur, Emma portera les conséquences de cet évènement.

Le récit s’ouvre sur le début de l’émission par un dialogue entre Emma et le journaliste, Frédéric. Cette ouverture nous plonge directement dans la forme du récit et marque l’originalité du livre rythmé par les dialogues sur le plateau et de la description des scènes reconstituées. L’histoire d’Emma montre que le destin peut parfois totalement changer notre vie et nombreuses sont les questions que nous nous posons au long de l’histoire : et si Emma avait raté son TGV ? Et si Emma était assise à une autre place dans le train ? Car chaque moment vécu avant qu’elle attrape son train est détaillé avec minutie afin d’interroger le lecteur. L’écrivaine est un récit intéressant et très plaisant qui parle du destin mais aussi de l’écriture à travers le discours d’Emma qui donne goût à écrire. Elle nous livre aussi quelques clés pour écrire un bon roman et nous fait part de ses références littéraires. Un suspens règne par ailleurs en permanence au fil des pages, tient le lecteur en haleine et l’incite à continuer pour toujours en savoir plus. C’est un récit très émouvant avec une fin complètement inattendue, un récit qui nous conduit à réfléchir notamment sur des questions cruciales : faut-il  s’apitoyer sur son sort ou accepter le sort qui nous est réservé pour avancer ?

Je conseille la lecture de ce récit dès la 5ème pour se divertir et réfléchir mais aussi pour en apprendre sur l’écriture, notamment aux collégiens ayant un goût prononcé pour la lecture et l’écriture.

L’ambition de Christian Grenier, auteur de ce roman, s’inscrit dans la perspective de nous interroger sur le destin, sur les évènements inattendus qui font basculer notre vie. Il propose d’autres tomes indépendants de celui-ci sur la vie d’Emma :

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Mauvais sangs, de Sarah Cohen-Scali

Une vengeance peut en cacher une autre …

9782081613478FSLe livre contient six nouvelles policières relatant six faits divers différents mais avec un thème commun « la vengeance ».

Chaque histoire est étonnante et a une chute inattendue : on croit savoir mais on ne sait pas… Les histoires sont très courtes ce qui permet à tout lecteur, quel que soit son niveau, de pouvoir entrer dans l’univers du genre policier.

Le récit est bien mené, le suspense est parfait, il y a toujours un petit détail qui annonce la fin et nous fait complètement tourner la tête concernant l’identité du ou des meurtriers.

Le langage peu paraître un peu brutal, mais cela vient du fait que l’auteur s’est vraiment mise à la place des personnages (tueurs, cambrioleurs …) Le jargon utilisé correspond tout à fait et nous fait directement entrer dans le contexte.

Juste un petit bémol pour la dernière nouvelle qui, me semble de trop car  traitant moins directement le sujet.

Petit résumé bref de chaque nouvelle, juste pour le plaisir de donner envie :

  • Mauvais plan

Un homme accidenté de la route, se retrouve sur un lit d’hôpital, sans pouvoir ni parler, ni bouger. La seule chose, une femme le hante, mais pourquoi est-il si mal à l’aise face à celle-ci ?

  • The end

Un homme est abattu d’une balle, sur une scène de théâtre devant des dizaines de spectateurs … Réalité ou fiction ???

  • La maison

Une guide touristique, une maison abandonnée en haut d’une colline et des touristes curieux et impatients. La visite de la maison fera ressortir un passé troublant.

  • Justice

Au coeur d’un procès pour meurtre, le suspect avoue à son avocat sa culpabilité. A la veille de sa plaidoirie, que va faire l’avocat ? Continuer ou renoncer à le défendre ?

  • Le prince charmant

L’arrivée d’une SDF à Aube-sur-Loing ne passe pas inaperçue, cela perturbe l’ensemble des habitants pendant des mois. Jusqu’au jour où le baron De Chauda prend les choses en mains.

  • Un p’tit beur en or

Yassin, sportif, rentre à Paris avec comme fierté sa médaille d’or olympique. Paris est calme, trop calme en ce matin d’avril, mais bientôt les manifestants envahissent les rues ….

Amateurs de policier :  à lire …. non amateurs : il faut le devenir !!!!!!

Le théâtre du poulailler, d’Helen Peters

Théâtre à la ferme

M. Roberts vit seul avec ses quatre enfants (Sam, 6 ans, Jo, Martha, 10 ans et Hannah, 11 ans) depuis le décès de sa femme. Il fait de son mieux mais la maison est vraiment dans un triste état et sa ferme est en danger. Depuis le changement de propriétaire, le loyer a doublé et il ne peut plus faire face. Hannah est pourtant pleine de ressources. Avec sa meilleure amie Lottie, elle décide de participer au concours de théâtre de jeunes amateurs de Linford en mettant en scène une pièce qu’elle a écrite. Mais il leur faut un lieu pour la représentation devant le jury et son père ne veut pas entendre parler de futilité comme le théâtre et refuse qu’elles s’installent dans la grange. A son insu, aidées de ses frère et sœurs, ils vont investir un poulailler à l’abandon. Mais le premier prix de 500 livres sera-t-il suffisant pour sauver la ferme ?

Malgré des thèmes alléchants, j’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire. J’ai été gênée tout le long par son invraisemblance : cinq enfants de 6 à 11 ans, en cachette de leurs parents et sans argent vont transformer un poulailler abandonné en salle de spectacle, vont imaginer et confectionner les costumes, apprendre les rôles et travailler la mise en scène et ce, en seulement trois semaines. Sans compter qu’il leur arrive un tas de péripéties en ce laps de temps qui viennent compliquer les choses ! J’ai trouvé le texte souvent répétitif sur des détails , mais à côté de cela, des détails manquent. Les personnages sont à mon goût trop esquissés. Je n’ai par exemple pas réussi à définir l’âge de Jo (peut-être par inattention, dans ce cas, dites-le moi), ni la cause du décès de la mère qui, a priori serait morte aux alentours de la naissance de Sam. Au final, c’est Hannah, du haut de ses 11 ans qui va prendre toutes les initiatives qui pourraient permettre de sauver la ferme pour de bon. Est-ce vraiment plausible ?
Si l’on fait abstraction de ces invraisemblances, ce qui est intéressant dans ce livre, c’est l’image non idéalisé de la vie à la ferme : le travail y est dur, la vie difficile. Que peut un petit exploitant face à des promoteurs immobiliers aux dents longues ? Sont aussi développés les thèmes d’amitié, de solidarité, d’entraide. Vivre une passion apporte l’énergie nécessaire pour faire face à toutes les difficultés. Tout semble une question de volonté.
Ce roman optimiste et joyeux est à conseiller aux 6ème, 5ème qui aiment les animaux de ferme et le théâtre. Malgré sa longueur, le nombre de rebondissements rend l’histoire dynamique.