L’enfant cachée, de Marc Lizano, Loïc Dauvillier et Greg Salsedo

Histoire de la petite fille qui fut obligée de changer de nom

Un soir, Elsa n’arrive pas à dormir et se lève. Elle découvre dans le salon sa grand-mère plongée dans de vieux papiers et s’aperçoit qu’elle est en train de pleurer. Pensant qu’elle a fait un cauchemar, la fillette l’incite à lui raconter pour la consoler. C’est ainsi qu’elle va découvrir l’enfance de sa grand-mère. Cette histoire, c’est l’histoire de Dounia, petite fille juive à une période malheureuse de l’Histoire. Bien vite, sa vie va se compliquer sans qu’elle ne comprenne réellement pourquoi. Un jour, elle est réveillée par des coups violents tapés contre la porte d’entrée. Ses parents la cache alors rapidement dans l’armoire en lui recommandant de ne faire aucun bruit. Lorsqu’elle peut enfin en sortir, ses parents ont été emmenés par la police. A partir de là, si elle veut s’en sortir, Dounia va devoir se cacher et changer d’identité.

Cette bande dessinée, bien qu’abordant le thème grave qu’est la Seconde Guerre Mondiale, reste très abordable. C’est pourquoi je le recommanderai pour découvrir en douceur cette triste période. Le format permettra même au moins lecteur d’entre nous de se lancer sans craindre de ne pas arriver au bout. Il est question, dans ce livre, du quotidien des juifs qui étaient pourchassés mais aussi du courage de certains français, appelés les Justes, qui ont caché ces derniers. Au delà des événements mêmes, la mise en abîme ou récit dans le récit (Dounia qui raconte à Elsa son histoire) permet aussi d’évoquer le devoir de mémoire et l’importance des témoignages de l’époque. Le propre fils de Dounia n’avait, par exemple, jamais entendu son histoire.