Celui qui n’aimait pas lire, de Mikaël Ollivier

Celui qui n’aimait pas lire, c’est l’auteur lui-même quand il était jeune. Peut-être plutôt qu’il aimait lire mais qu’il ne le savait pas encore. En tout cas, il est complexé par la lecture, c’est un fait. Mais pourquoi ? Parce que Yann, son brillant frère ainé, dévorait livres sur livres et que Mikaël ne se sentait pas à la hauteur ? Parce qu’à l’école poésie rimait avec récitation, lecture avec explication de textes ou fiche de lecture ? Comment dans ces conditions trouver le goût de lire ? A la maison, il n’y avait pas eu de rituel de lecture au coucher… est-ce que cela aurait changé quelque chose ?

Il est très difficile de proposer des textes autobiographiques à des collégiens de 3ème alors que cela fait partie de leur programme. Ce sont souvent des textes ambitieux, difficilement abordables pour des lecteurs de cet âge. Souvent, avec ma collègue de français, on élargit la sélection avec des ouvrages de récits de vie adolescents racontés à la première personne, et ça, ça fonctionne !

Faisant parti de la collection Confessions, des éditions de la Martinière, ce petit ouvrage de moins de 200 pages donne la parole à des écrivains de littérature de jeunesse qui vont relater leur enfance. Le titre de cet ouvrage interpelle forcément le lecteur… Comment quelqu’un qui n’aimait pas lire peut-il devenir écrivain ? La reproduction d’un nu dans le reflet des lunettes sur la première de couverture aussi (mais on comprendra en lisant le livre !). Ce roman proposé sur toutes les listes thématiques sur l’autobiographie de collège était dans ma PAL depuis des années… C’est chose faite, je l’ai enfin lu. Mais cela n’a pas été la révélation attendue, et je ne suis pas sûre que ce témoignage un peu didactique mais sans révélation particulière parle vraiment aux élèves…

Des notes en fin d’ouvrage listent les livres et films cités tout au long du récit.