La maison des reflets, de Camille Brissot.

A jamais ici-bas.

1540-1Daniel, quinze ans, vit en 2062. A cette date, le monde n’a pas beaucoup changé mais certaines innovations technologiques ont permis la création et l’ouverture de « Maisons de départ » où évoluent les hologrammes de personnes décédées : leurs proches peuvent y venir leur rendre visite. Qui se priverait d’un peu – ou de beaucoup – de temps supplémentaire avec ceux qu’ils aiment, ou en tous cas leurs « reflets » ?

Ces copies presque parfaites des disparus, élaborées avec soin, accompagnent Daniel dans son quotidien. En effet, le garçon habite dans la maison de départ créée par son grand-père, la maison Edelweiss, dont il ne sort quasiment jamais, bien trop occupé à se préparer pour prendre la relève de son père à la conception des reflets. Pourtant, pour les beaux yeux bleus de Violette, il devra se confronter à la réalité et à la Ruche, l’intelligence artificielle à la tête de cette maison des illusions.

     Un roman d’anticipation très crédible qu’on ne lâche pas et qui sait nous surprendre jusqu’à la dernière ligne. 
     En accompagnant le héros dans son quotidien ainsi que dans ses réflexions, le lecteur est lui aussi confronté à des questionnements existentiels : jusqu’à quel point a-t-on le droit de jouer avec la vérité ? Doit-on accepter de laisser dans nos vies une place de plus en plus importante au virtuel ? L’illusion qu’il crée ne risque-t-elle pas de nous amener à renier la réalité et de rendre le mensonge acceptable ? 
     Aussi, en essayant d’anticiper les progrès technologiques, en initiant une réflexion sur le bonheur de demain et sur ses illusions, ce roman trouve parfaitement sa place dans le programme de Français de 3ème,  d’autant plus que son intrigue se déroule dans un futur très proche des élèves.

« C’est étrange : je devrais être en colère, ou au moins chamboulé par ces nouvelles révélations… Mais ça va. Peut-être que je ne réalise pas encore. Ou peut-être que les événements de ces dernières semaines m’ont déjà assez secoué, brisant définitivement ma carapace, pour me permettre de rebâtir. »

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Une réflexion sur “La maison des reflets, de Camille Brissot.

  1. Très bon livre mais petit inconvénient, il est long et je trouve qu’il est plutôt assez compliqué ce qui ne ma pas permis de le lire jusqu’au bout. Par contre je pense qu’il va énormément plaire aux adultes et peut-être même au lycée car il s’agit vraiment d’un livre génial! ☺

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